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Et si notre société devenait stérile?

Depuis 50 ans, la production de spermatozoïdes dans l’espèce humaine a diminué en moyenne de 50 %.
Pourquoi ? L’effet direct du « cocktail des produits chimiques » est une véritable bombe à retardement. Aujourd’hui, il n’existe plus une seule femme en Europe qui ne soit pas contaminée par les phtalates, substances présentes notamment dans toutes sortes de plastiques que nous utilisons au quotidien. Ces perturbateurs endoctriniens ont la particularité d’agir directement sur notre système hormonal et, conjugués aux pesticides, les scientifiques s’accordent sur le fait que ce mélange détonnant promet quelques inquiétudes pour notre futur. Ces toxiques quotidiens sont dénoncés unanimement et scientifiquement comme responsables entre autres de la baisse de fertilité massive observée chez les hommes depuis quinze ans.

Parallèlement à ce constat, aujourd’hui, une grande partie des associations militantes revendiquent de plus en plus radicalement des mesures extrêmement fermes pour une dénatalisation contrôlée. Ces associations partent de l’idée qu’une grande partie de nos problèmes seraient résolus si nous étions moins nombreux sur notre planète. En effet, notre espèce est devenue extrêmement prolifique ; si nous étions un peu moins nombreux, les bénéfices pour notre écosystème seraient évidents : moins de pillage et de saccage des ressources premières, moins de pollution, moins de consommation énergétique, moins de CO2.
En conclusion, un peu cyniquement, on peut en déduire que le danger n’est pas forcément où on le croit : ce n’est peut-être pas le changement climatique qui exterminera les humains, c’est la chimie ! Extinction de l’humanité, faute de combattants ! Nos hommes, ou plutôt ceux de nos filles ou petites-filles, n’auront bientôt plus de spermatozoïdes, si nous continuons comme ça.

Ces produits chimiques, que de nombreux protagonistes soupçonnaient depuis longtemps la dangerosité, ne font plus aucun doute quant à leur responsabilité.
Arte a diffusé le 25 novembre dernier le documentaire « Mâles en péril », de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade, qui relatait clairement le sujet. Au travers de différents laboratoires et témoignages, le film présente les tâtonnements des chercheurs puis leurs résultats ahurissants. Le distilbène, œstrogène de synthèse prescrit pendant 30 ans aux femmes enceintes pour éviter les fausses couches, contamine le fœtus. Le bisphénol A, présent dans de nombreux plastiques, dont les bouteilles et les biberons entre autres, passe directement dans le sang. Et les phtalates utilisés dans presque tous les plastiques souples agissent sur le système reproducteur.
Ces substances, jugées encore trop souvent scientifiquement acceptables individuellement, constituent un cocktail explosif pour la santé humaine lorsqu’elles sont combinées. Ce qui est inévitable, puisque la plupart des objets ou matières qui nous entourent, en contiennent au moins une ou deux.
Le plus frustrant dans cette histoire est de prendre conscience que ce sont les plus innocents qui sont les plus touchés, depuis le fœtus jusqu’au premier âge.

Une inertie politique franchement malhonnête
Devant des informations aussi importantes, on attendait des décisions rapides, fermes de nos autorités. L’interdiction simple et directe de ces substances dangereuses qui coûteront une fortune à nos systèmes de santé paraissent être une évidence, non ?
Eh bien non… rien.
« Les questions posées par les chercheurs dans notre reportage demandent des réponses politiques » a déclaré Sylvie Gilman. Alors qu’attendons-nous ?

Quels moyens d'actions pour le citoyen?
En tant que citoyen, il est difficile de se protéger car on trouve des produits soupçonnés reprotoxiques vraiment partout... C’est une véritable enquête quotidienne qui nous attend.
Quelques mesures simples sont toutefois faciles à mettre en place, même si elles ne sont de loin pas suffisantes :

- utiliser des cosmétiques bio
- manger bio
- éviter les aliments conservés dans des matières plastiques ou des boîtes de conserve (bonne chance !)
- faire attention à la constitution des meubles (colles, plastiques), aux solvants, utiliser des peintures et des produits d’entretien naturels…
- éviter de mettre du plastique en contact avec des denrées alimentaires
- pour les petits (mais également si vous êtes enceinte), soyez très attentif, ce sont les plus sensibles. Choisissez des biberons en verre, utilisez des lingettes naturelles, nourrissez les 100% bio, ne vous teintez pas les cheveux, évitez les objets parfumés et parfums, ne donnez que des jouets en bois naturel à vos enfants


Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter le dossier complet sur la site d'ARTE, très complet et fourmillant de conseils

  • "Mâle en péril": le film documentaire
  • Les réalisateurs témoignent
  • Les intervenants du film
  • Quatre extraits vidéos du documentaire
  • Bisphénol A, phtalates : ces produits que l'on soupçonnent
  • La réglementation Reach : l'Europe à la rescousse
  • Une sélection de livres et de liens sur le sujet
  • Des conseils pratiques pour les femmes enceintes

Barbara Steudler
[19/01/2009]

Autres
http://www.arte.tv/malesenperil


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