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Merci pour le chocolat

Cailler a choisit d’emballer ses douceurs dans des emballages de rêve : un cauchemar réel pour l’environnement !

Dans notre système de consommation, depuis quelques années, le marketing s’est adapté à notre nouvelle demande.

Nous ne voulons plus être « la masse », mais des individus, uniques, traités comme tels. Quoi de plus normal d’ailleurs ?
Pas de problème donc. Le produit de masse est la base de la majorité des entreprises florissantes qui reposent toutes sur un calcul simple : vendre à prix bas en misant sur la quantité vendue…soit la masse d’acheteurs !

Impossible de modifier ce principe-là sans changer le business plan et également toute la structure de l’entreprise. Pour résoudre cette adéquation, le nouveau capitalisme a une solution : il nous donne l’illusion d’être unique, par exemple grâce à des produits customisés.
On se charge donc de nous faire ressentir à travers notre consommation que nous sommes quelqu’un ! Oui, vous avez bien entendu ! Quelqu’un …et même quelqu’un d’exceptionnel !
Personnellement je n’ai rien contre tout cela, j’aime aussi ETRE quelqu’un…vanité oblige.
Confronté à cette logique très contemporaine, Cailler a donc choisi la stratégie de la nouvelle parure, belle, rare et qui brille ! En deux mots, qui se distingue ! Un architecte – Jean Nouvel artiste visionnaire a été appelé à donner sa griffe à certaines boîtes de chocolat afin d’ajouter un brin de prestige à l’objet. Ferran Adrià, cuisinier catalan de génie a mis lui, sa touche personnelle, pour faire de ces chocolats une délicatesse à savourer avec délectation. Jusque là rien à dire si ce n’est dénoncer une manipulation dont nous sommes tous à moitié responsables et complices.

Par contre, que ce relookage soit la cause d’un véritable désastre pour l’environnement, là, le sujet devient sérieux !
La COMTEC a mené minutieusement une enquête sur cet emballage de luxe. Au bilan, voici les résultats de son étude : « Dans le cas des carrés Frigor, les emballages Cailler représentent dans la nouvelle formule un tiers du poids total du produit (50g de déchets sont générés pour 100g de chocolat). Lors de leur incinération, ces déchets produiront jusqu'à 7x plus de CO2 que les anciens emballages ».
Pour le consommateur qui a eu accès à cette information, le chocolat prend du coup un arrière goût acide fort peu sympathique...
Et le choix esthétique de remplacer le carton par du PET dénote d’un manque définitif de vision : c’est utiliser notre bon vieux pétrole dont on connaît les nuisances, mais également c’est accepter d’utiliser une matière qui ne sera pas recyclée, car le PET emballant les aliments ne l’est pas.

Barbara Steudler
[23/03/2006]


Pièce-jointe : Communiqué de presse de la FRC (PDF)
Pièce-jointe : Communiqué de presse de Cotmec (PDF)

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