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Histoires d'O

Que recherche-t-on dans la multiplication des produits à consonance verte?
Développer la conscience des consommateurs ou atteindre un nouveau marché qui s'appuie sur le réchauffement climatique et la peur des citoyens.
Certainement un curieux mélange des deux.

C'est la base du développement durable, réussir à rendre intéressantes au niveau économique les avancées sociales et écologiques.

L'eau fait-elle exception ?
Il y a déjà au moins 45 marques d'eau en bouteille qui sont distribuées en Suisse Romande.
Une nouvelle marque pourrait faire son apparition sur le marché prochainement.
Qu'apporte t'elle de plus que ses consœurs n'ont pas ?
La pureté de l'eau de pluie!
"Tasmanian Rain", c'est d'après l'entreprise qui la commercialise, l'eau par excellence, source de vie, sans pollution, descendue du ciel tel un présage divin. Le principe est assez simple, vous prenez un entonnoir, vous le fixez sur le goulot de votre bouteille et vous attendez la pluie.

Le résultat s'exporte comme toutes les autres marques, mais si le bilan écologique et économique des eaux en bouteilles est déjà déplorable lorsqu'elles viennent d'Union Européenne, vous pouvez imaginer le trajet qu'elle fera en bateau depuis l'Australie pour toucher les côtes du vieux continent.

Une bouteille d'un litre d'eau en PET Made in Swiss est l'équivalent d'un parcours de 908 kilomètres en voiture. Niveau prix ça n'est pas mieux, pour le même investissement on obtient des proportions très différente (1 litre d'eau minérale = 191 litres d'eau du robinet)

S'il est aujourd'hui établi que le prix de l'eau du robinet en occident est souvent trop faible par rapport à ce que peut le payer le tiers de la population mondiale qui en est privé, cela ne justifie pas sa mise en bouteille et son transport dans certaines de nos contrées.
Non, l'eau en bouteille n'apporte pas grand chose malgré tout ce qu'elle rapporte à ses exploitants, même au niveau hygiénique, elle est en dessous des normes imposées à l'eau du robinet. Dans leur course effrénée à la plus grande part de marché, les multinationales vendeuses d'eau devraient se poser la question de la plus-value qu'elles proposent. La véritable innovation sur le marché ne se borne pas à ajouter des saveurs artificielles ou même naturelles à leurs eaux.

La seule nouveauté qui devrait nous convaincre de l'utilité de l'eau en bouteille, serait qu'une multinationale comme (Nestlé ou le groupe Danone) se mette à vendre de l'eau équitable. Que pour chaque litre d'eau vendu elle s'engage a assainir et rendre accessible la même quantité dans des pays où l'eau n'est pas considérée comme un produit mais bien comme une nécessité.

On peut rêver! 
Pour plus d'infos: http://www.trinkwasser.ch/fr/html/download/pdf/iep3.pdf 
Les accusés : http://www.tasmanianrain.com/
et notre propre petit Quiz de l'eau. (voir sur la navigation du site à gauche)

Eric Cabanes
[22/01/2008]



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