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Picasso au secours de la forêt tropicale

Vous allez sans doute trouver cela curieux mais... à Bâle, un homme est persuadé que l’on peut sauver un arbre en regardant une sculpture de Giacometti. Et ce même individu prétend qu’il existe un lien entre Picasso et un ficus. Etrange personnage, et pourtant...

Ernst Beyeler est galeriste et marchand d’art. En novembre 1992, il crée la fondation « L’art pour la forêt tropicale » et contribue à financer des projets en faveur de la protection de la forêt tropicale.

La forêt tropicale en péril
La forêt tropicale recouvre quelque 10% de la surface totale des terres émergées, englobant les zones équatoriales d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie. C’est le biotope abritant la plus grande diversité d’espèces vivantes dans le monde. Pourtant, chaque année 250'000 km2 de cette forêt sont détruits. Une surface représentant approximativement 5 fois la superficie du territoire suisse !
La faune non plus n’est pas épargnée : 15% des espèces d’oiseaux et 25% des espèces de mammifères sont dès à présent menacées de disparition. Incendies, déforestations, exploitation des bois tropicaux et modes de culture non-durables détruisent inlassablement cette formidable réserve d’oxygène et mettent en péril l’équilibre de la planète. Pour mettre un frein à ce carnage, « L’art pour la forêt tropicale » encourage et supporte des actions menées aux quatre coins du globe.

Une fondation, cinq projets
La fondation « L’art pour la forêt tropicale » soutient financièrement cinq projets dirigés par des organisations impliquées dans la défense de la nature. Ainsi, par exemple, Greenpeace agit en faveur de la forêt amazonienne en surveillant et en dénonçant les activités d’abattage illégal. En Malaisie, le Bruno Manser Fonds tente de protéger une des dernières peuplades nomades. Ou encore, au Burkina-Faso, l’association NewTree mène une action de reboisement en lien avec les populations locales. Ces projets d’ampleur nationale nécessitent des ressources financières importantes afin d’être efficaces dans la durée. En effet, il ne s’agit pas pour ces organisations de mener une action ponctuelle, mais bien de suivre un projet dans le long terme pour obtenir des résultats probants. En outre, l’utilisation de moyens techniques conséquents (hydravion, système GPS) et l’achat de terrains forestiers impliquent un budget global élevé.

C’est dans cet esprit que la fondation organise régulièrement des ventes aux enchères et des expositions afin de récolter les fonds nécessaires. Par exemple, pour chaque entrée achetée à la fondation Beyeler, un franc est reversé à la fondation « L’art pour la forêt tropicale ». Ainsi, tous les amateurs d’art soucieux du respect de la planète peuvent contribuer, à leur échelle, à la protection de la forêt tropicale.

La fondation Beyeler recèle une collection d’art impressionante. De grands noms s’y côtoient, réunis dans un lieu magique. Voilà de quoi occuper un week-end où vous pourrez allier émerveillement des yeux et geste philanthropique. Et pour ceux que la fibre artistique chatouille moyennement (ou qui sont un peu justes pour acquérir une œuvre de maître) rendez-vous sur le site internet de la fondation où vous trouverez les informations pour les soutenir financièrement.

Michaël Baillot
[14/05/2004]

Liens externes
La fondation « L’art pour la forêt tropicale »
La fondation Beyeler


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