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Interactions par hyperliens

Le pétrole, l’environnement, Kyoto, le climat, la consommation. Mode d’emploi pour comprendre les interactions entre ces thèmes !

On parle pétrole, on hurle au loup en désignant le climat, on nous explique qu’il faut économiser, rationaliser pour sauver la planète et, parallèlement, dans les mêmes journaux, on trouve de superbes offres prometteuses à prix cassés pour des compagnies d’aviation ! Remettons de l’ordre et essayons de comprendre les liens.

Petit parcours non exaustif et subjectif d’hyperliens pour comprendre les interférences dans ces enjeux si importants :

  • Nos besoins énergétiques actuels sont énormes, les plus élevés de l’histoire humaine ! Mais ne nous trompons pas, c’est également grâce à l’existence et l’exploitation de ces formidables ressources que notre société est si florissante et qu’il est si agréable d’y vivre (que ceux qui ont envie de retourner vivre dans un grotte froide et humide osent l’expérience !)

  • Le pétrole, le gaz naturel sont des énergies fossiles qui ne sont pas (rapidement) renouvelables. Mauvais nouvelle à rajouter à ce constat : nous allons bientôt en manquer ! Testez vos connaissances dans notre quizz.
    Ce qui n’est pas si grave car cela nous obligera à utiliser notre créativité pour imaginer et développer beaucoup de ressources plus propres (qui préfère l’opaque noirceur visqueuse du pétrole à la belle lumière du soleil ?)

  • Ce fameux pétrole est l'un des grands responsables des émissions de gaz à effet de serre, cette couche autour la terre qui nous réchauffe, réchauffe, réchauffe ! Ici aussi, la température augmentera de quelques degrés ! D’ici quelques années les bords du Léman seront très prisés comme côte d’azur lémanique !

  • Plus grave encore, le processus est lent puisqu’il faut une centaine d’années pour que nos excès se répercutent sur la planète. Et c’est plutôt inquiétant ! C’est pour cela qu’un beau jour de 1990 des gens de bonne volonté de différents pays du monde ont mis en place un protocole, à Kyoto.

  • Bonne nouvelle tout de même : la Suisse a ratifié le Protocole et s’est engagée ! Contrairement aux USA, la Russie s'est également engagée dans le Protocole ce qui lui a permit d’entrer en vigueur cette année! Merci pour tous les enfants du monde !

  • Par la ratification de ce Protocole, la Confédération suisse s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Pour atteindre les objectifs de sa promesse, elle a mis en place une structure appelée SuisseEnergie qui cherche à rendre les communes et les entreprises exemplaires dans leur consommation d’énergie. Pour cela, chaque jour, quelques milliers de personnes dans ce pays réfléchissent à mettre en place une architecture moins vorace en énergie, des transports intelligents hors des bouchons, des espaces verts pour les enfants, des systèmes de chauffages intelligents...

  • Comme la Suisse, à mi-parcours de ses objectifs, n’a pas réduit sa dépense énergétique dans tous les domaines (surtout les carburants), notre gouvernement, après les mesures volontaires, étudie des mesures complémentaires avec une taxe pour les gros consommateurs d’énergie redistribuée à toute la population

  • Cette idée ne plaît pas vraiment à tout un lobby économique qui s’y est évidemment opposé en proposant "le centime climatique" à la place de la taxe CO2 

  • Après ce tour d’horizon, il reste encore vous, et toi et moi ! Le problème est simple : il faut s’informer, synthétiser, comprendre et changer plein d’idées reçues. Par exemple, ce serait important que l'on comprenne que manger du bio de provenance suisse n’est pas un luxe réservé aux gens aisés. Privilégier ce mode de consommation c’est souvent comprendre que suivant les choix gustatifs que l’on fait, on consommera plus ou moins d’énergie grise et on limitera les gaz à effet de serre par le non-transport de nos produits. On retrouve cette problématique dans tous nos autres achats. C’est cela devenir consom’acteur, c’est être conscient que l’on achète pas seulement un produit, mais aussi une manière de travailler, de respecter les autres, de se soucier ou non de l’environnement, de polluer plus ou moins que nécessaire... Ce n’est pas privilégier l’austérité, c’est privilégier la réflexion !


Au fond, il reste un problème important, principal, scandaleux et difficile à résoudre, même intellectuellement. C’est le fait que toute notre économie est construite sur le principe que les transports ne coûtent rien ou presque rien. Leur coût réel énergétique n’est absolument pas pris en compte. Difficile d’imaginer acquérir cet agneau venu de nouvelle Zélande si son prix était fixé en fonction du coût énergétique (frais de pollution, de bruit, d’énergie nécessaire) qu’il a demandé pour atterrir dans notre supermarché préféré ! Ce fameux centime climatique devrait de manière urgentissime s’appliquer avant tout dans le domaine de l’aviation. Mais le problème n'est pas tout simple, car il faut à ce moment-là imaginer d’autres ressources pour notre économie qui fonctionne souvent grâce à l’exportation de sa production dans des pays à faibles revenus.

Barbara Steudler
[03/10/2004]



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