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Une nouvelle formation WWF en Suisse romande alliant communication et environnement !

Cette nouvelle formation WWF « Conseil et communication en environnement » est proposée avec succès depuis une dizaine d'années en Suisse alémanique. Plus de 300 conseillers/ères en environnement ont ainsi été formés. Dès septembre 2005, ce cours sera également offert en Suisse romande. Les enseignements auront lieu dans les locaux de l'Université de Lausanne (UNIL). Précisons que l’équipe de NiceFuture animera un des modules de ce cours.

Nous vous invitons à découvrir de quoi sera faite cette formation avec une interview de Cornélia Mühlberger de Preux, conseillère en environnement qui a elle-même suivi cette formation il y a quatre ans en Suisse allemande.

NiceFuture : Pourriez-vous nous expliquer pourquoi et dans quel contexte vous vous êtes intéressée à cette formation ?

Cornélia Mühlberger de Preux : J’ai suivi cette formation il y a 4 ans à Berne. A l’époque j’étais active depuis longtemps au sein de la FRC en tant que journaliste où je m’étais spécialisée dans l’environnement. Dans cet emploi, j’avais le sentiment de manquer de bases, j’avais des connaissance acquises sur le tas et je voulais avoir une approche plus concrète par rapport à l’environnement, tout comme élargir ma connaissance théorique et mieux savoir où trouver les informations. Cette formation répondait à mes aspirations, proposant à la fois des bases solides sur l’environnement touchant le développement durable, les ressources naturelles, l’eau, les déchets, l’énergie et également des outils et une formation pour communiquer tout ce savoir. On y apprend par exemple à mener des débats, organiser des tables rondes, expérimenter des jeux de rôles. Des bilans, des évaluations tout au long de la formation permettent d’avoir une vision de l’impact que nous avons sur notre public. Et puis, un des grands points forts de cette formation est qu’elle reste très proche de la réalité en proposant des visites et des rencontres. Elle met l'accent sur les aspects pratiques du développement durable et s'attache à proposer des solutions concrètes aux problèmes environnementaux. Pour achever cette formation, on doit mettre en oeuvre un projet, avec un concept à mener de bout en bout. En trouvant des partenaires, en contactant les médias, on apprend à faire un vrai travail de relations publiques.

NiceFuture : Donner vie à un projet est un énorme travail, vous le menez seule ou à plusieurs ?

Cornélia Mühlberger de Preux : C’est un travail d’équipe. Au début, tout le monde doit développer une idée avec un concept large expliquant le but et le public visé. Seule une petite partie des projets est retenue. A partir de là, chaque personne détentrice d’un projet doit convaincre les autres participants d’y adhérer et trouver une équipe complémentaire mettant en valeur les compétences de chacun.

NiceFuture : Quel a été votre projet ?

Cornélia Mühlberger de Preux : Nous avons créé une brochure sur les arbres. Une brochure sylvestre particulière intitulée « Esprit des bois, fleurs de tilleuls et pinces à linge ». Comme son nom l’indique, ce petit ouvrage parle non seulement des caractéristiques de 21 arbres et arbustes indigènes, mais il aborde aussi les légendes, les aspects thérapeutiques et les utilisations du bois. Mon principal rôle a été de créer des ponts entre la Suisse romande et la Suisse allemande. Je me suis aussi chargée d’adapter l’édition française et de la diffuser. Nous avons également dû trouver des fonds et concevoir le texte. Nous n’avions pas fini cette brochure à la fin de la formation et avons donc poursuivi ensemble ce travail après. « Esprit des bois, fleurs de tilleul et pinces à linges » s’est très bien vendu, , nous avons même réussi à nous rémunérer.

NiceFuture Une belle réussite ! C’est un début de carrière prometteur.

Cornélia Mühlberger de Preux : Oui ! Elle a été éditée à 8'000 exemplaires en allemand et 5'000 en français C’était non seulement une belle histoire mais cela m’a permis de me constituer un réseau de contacts qui m’est très utile encore actuellement. C’était passionnant, un point de départ et une carte de visite.
C’est vraiment pour moi le plus de cette formation car non seulement il faut construire une idée mais ensuite la confronter à la réalité tout en étant néanmoins soutenus, encadrés et stimulés.

NiceFuture : Combien de temps dure cette formation ?

Cornélia Mühlberger de Preux : Elle dure une année et est composée de sept modules. Il faut compter 45 jours par année ce qui représente un 30%.

NiceFuture : Est-ce que cette formation vous a ouvert des opportunités professionnelles ?

Cornélia Mühlberger de Preux : Oui ! Cela m’a ouvert de multiples portes. J’ai commencé à écrire pour Profil Femme à cette époque. À ce moment, j’’ai également décroché une collaboration avec la fondation Push (Fondation pour la pratique environnementale en Suisse). Peu à peu, j’ai eu de plus en plus de mandats toujours en relation avec l’écriture et l’environnement.

NiceFuture : Pour la suite de votre carrière, vous vous êtes donc appuyée sur votre premier métier de base de journaliste ?

Cornélia Mühlberger de Preux : Oui, même si je pense que cette formation peut offrir la possibilité de s’orienter d’une toute autre manière dans la poursuite de sa carrière. Mais de manière générale, je trouve que c’est souvent plus passionnant de garder son métier et d’y ajouter la touche environnementale, et dans chaque métier on peut le faire. Une boulangère par exemple peut s’intéresser au pain bio, se soucier de la provenance de ses matières premières, de la gestion de ses déchets et proposer des fruits de saison sur ses tartes; quant à l’architecte, il peut privilégier la construction en bois indigène et encourager le recours aux énergies renouvelables..

NiceFuture : Savez-vous ce que sont devenus vos anciens collègues étudiants ?

Cornélia Mühlberger de Preux : Il semble que la majorité des étudiants sont effectivement restés dans leurs métiers en ajoutant une notion écologique. A mon avis, le plus important, pour quelqu’un qui entreprend cette formation est de rester conscient qu’il faut être créatif ! On peut mettre une touche environnementale dans tous les métiers, même dans celui de banquier/ère.. C’est possible ! Il faudra peut-être se battre, changer les habitudes et l’immobilisme ambiant, mais c’est vraiment très intéressant, cela permet d’enrichir sa propre activité et tout un univers autour !

NiceFuture : A quel type de personnes s’adresse la formation WWF ?

Cornélia Mühlberger de Preux : Je dirais que cette formation s’adresse à toute les personnes pour qui l’environnement a de l’importance et qui aimeraient faire quelque chose de concret dans ce domaine. Un public très varié, pas seulement universitaire, est idéal pour créer une dynamique enrichissante dans les contacts et les thèmes abordés.

NiceFuture : Et dans votre groupe ? Quel type de personnes avez-vous côtoyées ?

Cornélia Mühlberger de Preux : De tout ! Des ingénieurs comme une professeur d’auto école qui s’est ensuite spécialisée dans l’éco-conduite et même une infirmière. C’était très riche.

NiceFuture : On ne sent donc vraiment pas un formatage pro environnemental ?

Cornélia Mühlberger de Preux : Non, vraiment pas. Dans les personnes qui se sont pré-inscrites pour cette année, on trouve par exemple un pêcheur. Vraiment dans tous les métiers cette formation peut être utile.

NiceFuture : Est-ce qu’au niveau personnel cette formation a également changé votre vie privée ?

Cornélia Mühlberger de Preux : Il y a encore plus de synergies entre mes valeurs et mes connaissances. Par exemple au niveau des achats je suis devenue encore plus conséquente et cohérente.


Cornélia s’occupe non seulement de mettre en place cette formation WWF en Suisse romande mais travaille également pour Profil Femme en tant que journaliste. Elle collabore encore pour l’OFEFP au sein du magazine Environnement. Elle a également été engagée par l’agence ECOS dans le cadre du projet Quartiers 21 et de la mise à jour du site des actualités romandes sur le développement durable pour le site de l’ARE.
Quant à la brochure « Esprit des bois, fleurs de tilleul et pinces à linge", vous pouvez la commander directement à Cornélia (courriel : cornelia.depreux@freesurf.ch ou tél. 021 652 98 31). Elle coûte Fr. 7.-.

Barbara Steudler
[02/06/2005]

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