On les appelle les diamants de la guerre ; ce sont les pierres dont la vente permet de financer les conflits armés et guerres civiles, notamment en Angola, en République démocratique du Congo, au Libéria et en Sierra Leone. Les milliards de dollars de profits issus du commerce de ces diamants sont utilisés par les groupes armés pour financer l’armement dans ces conflits dévastateurs. Le nombre de 3,7 millions de victimes est effarant, et le paradoxe d’une si jolie chose telle qu’un diamant entraînant des morts est choquant. Face à cet état de fait, à la dominance du profit face au respect des personnes, il est réconfortant de savoir que nous pouvons agir.

Le terme de consom’acteur revient souvent, et il est une fois de plus pertinent.
En achetant un diamant vous pouvez dire NON aux diamants de la guerre.
Il vous suffit de vous intéresser un peu à la provenance de la pierre, quoi de plus normal lorsqu’on acquiert quelque chose d’aussi précieux ? Il est d’autant plus important de s’en préoccuper qu’environ la moitié des joailliers suisses ne demandent pas régulièrement, voire jamais, des garanties à leurs fournisseurs (d’après une enquête menée par Amnesty International et Global Witness). Ainsi, en leur posant des questions, vous pouvez les obliger à s’intéresser à ce problème.

A la règle des «quatre C» (prédominante en la matière) , à savoir «couleur, coupe, clarté et nombre de carats», vous devez en ajouter un cinquième, «conflit», avant de porter votre choix sur telle ou telle pierre. Selon un processus international de certification (Kimberley Process), toutes les factures relatives aux ventes de diamants devraient contenir une garantie écrite stipulant que la marchandise est «exempte de conflit».

Peut-être n’avons nous pas, de notre côté, avec notre simple pouvoir de citoyen, tous les outils pour améliorer le sort de l’Afrique, mais là où nous pouvons faire la différence, n'hésitons pas !

Plus d’infos sur :
www.kimberleyprocess.com
www.amnesty.org.uk/buyconflictfree