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Revue Solidaire

Voyager et acquérir des trésors, oui mais pas n'importe lesquels.

La Revue Solidaire ouvre le débat sur le commerce de biens culturels et donne des pistes aux voyageurs, aux collectionneurs et aux autorités afin d'agir en connaissance de cause et d'éviter les mauvais filons.

Acheter des objets artisanaux ou des œuvres lorsqu'on visite une région du monde et sa culture, cela va de soi, puisqu'on trouve des vendeurs quasiment à tous les coins de rue. C'est en tout cas un geste très courant, qui permet aux uns d'acquérir quelque chose d'original qui porte le souvenir d'un voyage, et aux autres de vivre de leur savoir-faire artisanal ou artistique. Jusque là, l'échange est bon, chacun en profite.
Mais il faut un peu de flair, en tant que voyageur ou touriste, pour ne pas confondre ce genre d'échange avec un commerce d'un autre genre, plus problématique. Il arrive en effet assez fréquemment que des trésors du patrimoine culturel et historique d'une région soient pillés et revendus par morceaux aux visiteurs, sans que ceux-ci ne soient forcément conscients de la provenance des objets qu'ils acquièrent.
Mais comment distinguer ce qui est vendu légitimement par des artisans ou des marchands qui n'ont rien à se reprocher de ce qui provient peut-être d'un pillage ou d'un commerce illégal ? La limite n'est souvent pas facile à établir.
De plus, les commerçants ont cette fameuse tendance à enrober leur marchandise d'un beau discours qui vous donne autant de bonnes raisons de l'acheter, sans parler des autorités qui manquent souvent de moyens pour lutter contre les trafics clandestins, quand elles n'en sont pas elles-mêmes complices...

Bref, voilà encore une problématique où il n'est pas facile d'y voir clair. C'est pourquoi la Déclaration de Berne, riche de ses connaissances en matière de relations Nord-Sud, a publié, avec le soutien de la Commission suisse pour l'UNESCO et de la Fédération genevoise de coopération (FGC), un numéro spécial de sa revue consacré au pillage des biens culturels.
L'Afrique, l'Asie, l'Amérique latine, ce ne sont malheureusement pas les exemples concrets qui manquent pour illustrer le problème du trafic illégal de biens culturels. Mais ce que cette revue apporte d'utile en plus, c'est une réflexion permettant à chaque touriste ou collectionneur de "se forger une éthique citoyenne, responsable vis-à-vis de sociétés qui nous sont éloignées". Elle propose entre autre, de manière sommaire, des recommandations utiles pour acheter des objets en prêtant attention à leur origine et leur légalité.
Mais lisez plutôt par vous-même ! La revue ne coûte que 4 francs et prend très peu de place dans les bagages de ceux qui voyagent avec leur conscience ouverte sur le monde.

Nicola Dänzer
[12/07/2004]



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