En présence du réalisateur nous avons visionné le film en avant-première à Lausanne il y a quelques jours. Enormément de jeunes dans la salle. Beaucoup de questions. Le message passe.

1er conseil : allez le voir, il sort le 23 juin en Suisse Romande !
2ème conseil : mangez avant !
3ème conseil : n'oubliez pas que ce n'est qu'un documentaire américain !

Morgan Spurlock est un disciple de Michael Moore. A eux deux ils nous en mettent plein les yeux sur grand écran cette année. Divers prix les ont déjà récompensés, dont un au Sundance Festival pour le premier, la Palme d'Or à Cannes évidemment pour le second (le film "Fahrenheit 9/11" sortira en juillet).

Ils sont extrêmes, ils dénoncent, ils incarnent un contre-pouvoir bienvenu dans le contexte actuel des Etats-Unis. Chapeau bas à ces extrémistes du documentaire d'un nouveau genre qui osent enquêter et faire des films sur ces sujets délicats et importants : la malbouffe pour l'un, la politique de G. W. Bush pour l'autre.

Morgan Spurlock a eu l'idée de son documentaire "Super Size me" suite au procès intenté à la société McDonald's par deux adolescentes en surpoids... procès qui a échoué vu qu'elles n'ont pas pu prouver le lien de cause à effet entre le fast food et leurs problèmes de santé...

Le film commence par une série de constats, entre autres que l'obésité est la seconde cause de mortalité aux Etats-Unis. Le décor est planté. Ensuite on suit Morgan Spurlock, jour après jour, prendre ses 3 repas quotidiens exclusivement au McDonald's. Suivi par trois médecins - qui tous lui conseillent d'arrêter après 2 ou 3 semaines - il relève néanmoins le défi de se nourrir ainsi durant 1 mois. En parallèle il parcourt le pays pour enquêter sur les habitudes de consommation, et découvre entre autres un McDo dans un... hôpital !

Bilan de ce régime alimentaire : 11 kg supplémentaires, un taux de choléstérol qui a doublé et un moral au fond des chaussettes !

Ce documentaire n'est pas un chef d'oeuvre. C'est juste la preuve par l'absurde de ce qu'on sait tous mais que certains oublient. C'est aussi le triste constat d'un pays miné par une industrie agro-alimentaire très infiltrée politiquement et dans l'éducation des enfants... qui démarrent alors très mal leur alimentation et leur vie.

Allez voir le film... mais méfiez-vous, comme après les délires de Jackass sur MTV la mise en garde est de rigueur : "Please, don't try this at home !" :-)