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La « géobiologie » : qu’est-ce que c’est, concrètement?

NiceFuture : Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est la géobiologie en nous en donnant votre définition ?
Pierre Halter : En deux mots, la géobiologie c’est l’influence du lieu sur la vie.

Mais il faut expliquer d’une part ce qu’est le lieu et d’autre part comment la vie peut être influencée. De plus il faut comprendre comment fonctionne cette influence, qu’elle soit bénéfique ou gênante. Les lieux dans lesquels nous vivons à la surface de la Terre sont situés à l’interface entre les rayonnements énergétiques telluriques, en provenance du sous-sol terrestre, et cosmiques, en provenance du cosmos. La vie s’est développée dans cette ambiance et elle est en relation avec ces deux énergies complémentaires. Cet échange cosmo-tellurique engendre une qualité, qui est celle dont on a besoin pour vivre. La géobiologie étudie si cette qualité est correcte ou non. Et si ce n’est pas le cas, il y a plusieurs moyens de l’améliorer.

NF : Mais comment un lieu peut-il nous influencer ?
P.H. : La qualité du lieu vital a certaines caractéristiques qui, si elles sont normales, influenceront positivement la vie. Par contre, si le lieu est sujet à des perturbations et des déséquilibres dans cet échange cosmo-tellurique, l’être humain - ainsi que toute autre forme de vie, que ce soit le monde végétal ou animal - ne pourront pas être « maintenus » en forme. Ils ne profiteront pas des informations dynamiques qui sont présentes dans un lieu équilibré, et par conséquent, des dysfonctionnements vont se présenter.

NF : Que voulez-vous dire par dysfonctionnements ?
P.H. : Les dysfonctionnements sont difficiles à prouver, mais on trouve certains travaux et observations intéressantes comme par exemple des dysfonctionnements du système hormonal. Un chercheur physicien allemand : « Robert Endrös » l’a clairement démontré. En règle général, il est difficile de démontrer clairement des dysfonctionnements car ils se manifestent à travers des réactions très variées d’un individu à l’autre. On a tous déjà vécu le sentiment de se sentir bien, ou à l’inverse très mal, dans un lieu, sans raison particulière. Cela peut s’expliquer par des raisons culturelles ou esthétiques. Mais souvent, un espace provoque en nous un malaise ou un bien-être inexplicables. En fait nous pouvons être littéralement, suivant le lieu, « court-circuité » de nos sources, et certaines maisons peuvent nous isoler des connexions qui nous sont nécessaires. N’oublions pas que nous ne sommes qu’une parcelle de l’univers et que nous avons besoin de ces connexions multiples.

NF : Et quels sont les risques que nous courrons ? Est-ce qu’un lieu perturbé peut être la source de maladies graves ?
P.H. : Dès le moment où il y a un malaise, il y a un mal être. C’est une première réaction que l’on peut ressentir dans un lieu. Souvent, si on ne le ressent pas directement on le sentira par la qualité du sommeil qui se modifie, soit en dormant avec peine ou en se réveillant avec une grande fatigue. Si une personne vivant dans lieu « perturbé » n’exprime pas son malaise en l’extériorisant - soit parce qu’elle n’en est pas consciente ou parce que son organisme n’a pas de sonnette d’alarme lui disant « attention ! tu te mets en danger en vivant là ! » - et si elle persiste à vivre dans ce lieu perturbé, elle sera, petit à petit, gênée dans son tonus, puis dans son système immunitaire. Quelqu’un qui n’est pas nourri par un dynamisme de vie voit son tonus diminuer et ses points faibles vont être fragilisés. Par exemple, une personne asthmatique vivant dans un lieu perturbé va développer un nombre exponentiel de crises.

NF : Peut-on dire qu’un lieu « perturbé » peut provoquer des maladies chez ses habitants ?
P.H. :
On ne peut pas tirer de relation de cause à effet entre les symptômes, la maladie et le lieu. Les maladies peuvent venir de facteurs très globaux et chacun aura des réactions différentes selon son terrain physique personnel. Par contre il est vrai que des maladies vont se développer, non pas créées par le lieu, mais parce que le système immunitaire fonctionnera moins bien et n’arrivera plus à se défendre convenablement. On a tous en nous des cellules cancéreuses que l’organisme gère sans problème, mais en cas de fatigue, de stress ou en vivant dans des lieux perturbés, l’organisme se défend moins bien. Et c’est la porte ouverte à des problèmes importants.

NF : Pourrait-on dire qu’il existe des maisons à cancer ?
P.H. : C’est vrai que l’on voit et lit des ouvrages qui parlent de maisons à cancer, mais je pense que c’est une fausse vision ! Le problème est à mon sens plus complexe. Par exemple, j’ai vu des gens vivre dans des habitats que l’on pourrait qualifier de « maison à cancer » - certains les appelleront ainsi. Pourtant ces occupants, après plusieurs années de vie dans ces lieux, n’ont pas développé de cancer. Par contre, ils auront souvent divers problèmes de santé à répétition, couramment inexpliqués par le corps médical. Une personne qui n’est pas prédisposée au cancer ne développera pas forcément un cancer. Dans le même genre d’exemple, les grands fumeurs ne développeront pas tous de cancer des poumons même après avoir fumé toute leur vie. On ne peut pas dire à un fumeur « tu fumes deux paquets par jour, tu mourras d’un cancer ! » Mais par contre on peut lui dire avec certitude « tu mets ta santé en danger ! ». Nous ne sommes pas tous identiques ni égaux dans la santé physique !

NF : Une des solutions pour démontrer les effets de la géobiologie serait peut-être de prouver son influence sur le monde végétal ?
P.H. : Sur les plantes, un grand nombre d’études ont été faites en observant les phénomènes de germination. Des ingénieurs forestiers ont observé des chênes dans la Loire. Ils s’étaient rendu compte que sur des croisements de réseaux géobiologiques, l’arbre poussait différemment par rapport à d’autres endroits du terrain. Et pour optimiser la qualité du bois, ils ont vu l’importance de les planter à certains endroits de manière précise. Mais d’une manière générale, à mon sens, il n’y a pas assez d’études au sens classique du terme où l’on cherche à objectiver et démontrer ces phénomènes. Il y a un fossé entre l’approche scientifique technique et l’approche de la géobiologie, qui, malgré une méthodologie et une rigueur importante, reste un travail empirique et sensoriel. Le problème, c’est que la science aime ce qui est toujours identique et reproductible. Or ces phénomènes sont difficilement reproductibles car aucun lieu n’est semblable à un autre et aucune personne n’est identique à une autre. La géobiologie s’attache à voir la réaction entre une personne et un lieu. On a donc jamais le même contexte. Pourtant, le vrai scientifique se pencherait, je pense, avec passion sur ces phénomènes inexpliqués. Des mandats de recherche dans ce domaine sont rares, car il n’y a pas de « produits » à vendre ! Des recherches nécessiteraient un travail interdisciplinaire, ce qui a ma connaissance n’existe pas, ce que je regrette !

Barbara Steudler
[11/01/2007]



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