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Géobiologie – Les causes des perturbations des lieux – Famille 2

La seconde famille d’influence, ce sont les paramètres artificiels.

Ce sont notamment les problèmes liés aux pollutions du sol. Couramment des égouts cassés ou des matières fécales dans le terrain posent des problèmes très importants. Cela peut également être des fosses à purin, ou des problèmes liés à d’anciennes décharges sur lesquelles on a reconstruit.

C’est également des pollutions de l’air dues en général à des pollutions internes à la construction. Imaginons un une cave parfaitement étanche dont l’air est pollué par un gaz toxique. En vivant au-dessus, vous pouvez faire toutes les analyses chimiques possibles, le sous-sol étant parfaitement étanche, vous ne distinguer aucune pollution et ne pourrez pas savoir que vous êtes sur un volume de gaz. Donc, dans un aspect d’hygiène de l’habitat, le problème n’est pas décelable. Par contre avec une analyse en géobiologie, même sans pollution par un gaz mais juste par un non renouvellement de l’air, on remarquera une perturbation. On peut comprendre à travers cet exemple comment les informations traversent ce volume, se chargent, pour, finalement dans les étages supérieurs, au lieu de nous apporter des informations qui devraient nous « nourrir », nous parviennent modifiées et nous gênent. C’est un peu comme si on avait un beau rayonnement coloré qui monte du sous-sol et qui, dans son trajet, croiserait un filtre de couleur qui modifierait sa couleur et nous parviendrait dans cette teinte modifiée.

Ce sont aussi des problèmes liés aux matériaux de construction. Un exemple classique que tout le monde peut avoir vécu ce sont des parquets qui viennent d’être fraîchement imprégnés : on a le nez pris, c’est irrespirable. Certains matériaux et traitement de sol, panneaux ou charpentes peuvent dégager des substances toxiques.
Ce sont des phénomènes analysables et contrôlables. Il existe des spécialistes qui peuvent analyser l’air. Par contre il existe en plus des phénomènes plus pernicieux qui sont à nouveau plus difficiles à mesurer mais qui créent également des perturbations du niveau vital.
Ce peut être des effets de statique, de tensions dans les matériaux les plus divers, que ce soit du fer ou du bois, qui sont soumis à des contraintes physiques trop fortes et vont créer des gênes dans leur proche environnement. On va ressentir cette gêne, mais il est difficile d’exprimer pourquoi et comment on la ressent. Dans une maison, quand on sent ce genre de perturbation dans une dalle et que le problème se situe jusqu’à 1 mètre de hauteur du sol, il va être difficile d’aménager cet habitat.
Ce sont des phénomènes peu connus, difficiles à mesurer autrement que par une analyse sensorielle. Il est assez courant que j’aie dû mettre des lits à un mètre de hauteur du sol, parce que la dalle posait problème. Ce sont malheureusement des situations qui existent. Il faut être conscient que ce sont des problèmes maîtrisables lors de la construction.
En voyant des plans d’architecture, on peut facilement identifier ces problèmes futurs. Il y a encore l’influence liée à la qualité des matériaux.

Même si des matériaux ne sont pas polluants par leurs émissions au sens propre du terme, ils peuvent êtres plus ou moins dynamiques ! On préférera par intuition, mais également par sens du contact et pour l’odeur, vivre dans du bois, dans du cuir, dans de la pierre, dans de la laine ou encore dans du liège. Il faut privilégier, pour tous les matériaux de proximité de notre corps ou de notre vision, un toucher agréable, un aspect rassurant et chaleureux, des odeurs plaisantes, plutôt que des matériaux synthétiques avec lesquels on est pas forcément très à l’aise.

Un autre paramètre de cette famille touche tout ce qui est électromagnétique. C’est la famille la plus importante dans le quotidien puisqu’elle touche les deux tiers des perturbations.

NF : Qu’est-ce qu’une perturbation électromagnétique ?
P.H. :
C’est une définition très compliquée à appréhender car tout est électromagnétique, de la lumière à nos cellules. L’électromagnétisme est une des forces créatrices de l’univers. Pour moi, quand je parle de causes de perturbations électromagnétiques, je sous-entends des aspects techniques. Ce sera tous les aspects touchant l’électricité, du réveil sur la table de nuit au lit électrique, de l’installation électrique de la maison à celle du quartier, de l’émetteur radio ou téléphone qu’on a dans le voisinage, des lignes à haute tension, etc… Tout ce qui utilise de l’électricité peut engendrer un déséquilibre du milieu vital. La recherche scientifique cherche à démontrer et objectiver cette relation entre des champs électromagnétiques et les systèmes biologiques. Mais les résultats ne sont pas flagrants. Aucune recherche n’est parvenue jusqu’à aujourd’hui à démontrer de façon tangible la nocivité d’un champ électromagnétique dans les normes et valeurs courantes que l’on trouve dans un habitat ou sur une place de travail. Dans certaines places de travail exceptionnelles on peut trouver des « valeurs » provoquant un échauffement des cellules, un peu comme un four à micro-ondes, dans ces cas-là on peut objectiver le risque mais ce n’est de loin pas des situations que l’on trouve dans la vie de tous les jours (ndlr : depuis cette interview, une étude scientifique suédoise a prouvé la nocivité des ondes micro-ondes et signal, cette étude va de le même sens que cette interview)

NF : Et quels sont les risques liés à ces perturbations électromagnétiques si fréquentes ?
P.H. :
Cela fait vingt ans que j’exerce le métier de géobiologiste et j’ai vu au cours des années les opinions et discours changer radicalement. À l’époque quand on évoquait la question des risques liés aux champs électromagnétiques pour la santé, on répondait officiellement que cela n’existait pas ! Il n’y avait pas de problème possible. Par la suite un discours plus modéré est apparu : « On n’arrive pas à démontrer qu’il y a un risque, mais on ne démontre pas non plus qu’il n’y en a pas ». Et finalement, aujourd’hui, on cite le « principe de précaution ».

Il existe deux types de nuisances :. Le premier type se caractérise par la proximité immédiate de la nuisance. Dans ce cas-là, la mesure du champ magnétique est possible. Citons comme exemple la présence proche d’une antenne, d’une ligne à haute tension, d’un transformateur, ou la tête du lit contre un tableau électrique ou encore un radio-réveil sur la table de nuit. On peut mesurer la puissance d’un tel champ électromagnétique et l’on peut objectiver ces champs, se dire « ici je cours un risque et il faut s’en éloigner ». Les champs électromagnétiques se réduisent très rapidement avec la distance, on peut donc facilement s’éloigner de cette source. Mais ces champs ne sont probablement pas les phénomènes les plus violents sur les systèmes biologiques vivants.
Ce type de problème est pris en compte dans la nouvelle ordonnance contre la protection contre le rayonnement ionisant : ORNI no 814 .710 du 23 décembre 1999 (ndlr : voir référence en bas de l’article).
Le deuxième type se caractériserait par un effet signal. Ce sont des signaux électromagnétiques extrêmement faibles. À ma connaissance, on n’arrive pas à les mettre en évidence de manière scientifique (ndlr : voir l’article sur les effets signals). Ils donnent une information aux organismes vivants et cette information peut provoquer des déséquilibres puissants dans l’organisme.

NF : Et comment peut-on trouver et identifier ces émetteurs perturbateurs provoquant cet effet signal ?
P.H. :
Le géobiologiste va rechercher la cause de manière empirique mais méthodologique. Il va d’abord chercher à savoir si c’est la maison, et pour le savoir, il va mettre hors tension l’installation. Dès le moment où un habitat n’est plus perturbé et que l’effet signal cesse, on peut par exemple en déduire que la perturbation constatée est liée à l’installation ou un appareil électrique. Puis on rallume l’un après l’autre les groupes électriques, jusqu’au moment qui permettra d’identifier l’installation ou l’appareil « coupable ». Si la perturbation de nature électromagnétique persiste lorsque la tension électrique est coupée, il faut poursuivre la recherche, souvent avec l’aide d’un électricien. Souvent le problème est très simple, par exemple une rallonge qui fait le tour d’une pièce et par la géométrie du câblage elle provoque une perturbation. En déplaçant juste la rallonge, le problème est supprimé. Mais cela reste des phénomènes non mesurables qui ne peuvent être mis en évidence qu’avec un travail d’enquête. Avec l’expérience, il est en général plus aisé de retrouver les causes que nous avons souvent déjà rencontrées auparavant. Précisons que ces phénomènes sont parmi les plus violents pour l’organisme et également les plus fréquents.

NF : Mais ces phénomènes sont tellement sensibles qu’à chaque ajout d’appareil technologique ou modification d’installation électrique, un nouveau problème peut survenir ! Ne devrait-on pas essayer de limiter l’arrivée de ces nouvelles technologies dans nos habitats ?
P.H. :
Non surtout pas, je ne pense pas que l’on doive chercher à revivre comme au 19ème siècle et avoir peur des installations électriques. Au contraire, il faut se rendre compte des effets secondaires de nos installations et essayer d’en tenir compte. Il peut y avoir un côté inquiétant dans ces phénomènes car il suffit que l’on déplace quelque chose pour créer une perturbation, mais, il suffit aussi parfois de déplacer quelque chose pour supprimer une perturbation préexistante.

 

Références, et pour aller plus loin :
Les cahiers de l’électricité, le no 55 de janvier 2004, « Ces champs électromagnétiques omniprésents ».
Cette revue peut être commandées auprès des Electriciens Romands au no de tél : 021 310 30 30.

Barbara Steudler
[11/01/2007]


Pièce-jointe : Les micros-ondes des mobiles (Agefi)

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