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Interview VIP : Roland Pierroz

Propriétaire de l’hôtel Rosalp à Verbier, Roland Pierroz est l’un des plus grands chefs de sa génération. Auteur des « Recettes du Mont d’Or », « Mille et une saveurs » et « Vertiges », de superbes livres de recettes, il offre une cuisine créative de grande classe selon les saisons et le marché. Il est honoré par les plus grands chroniqueurs gastronomes, du Larousse Gastronomique au Guide GaultMillau (19 points sur 20). Il est aussi président suisse des Relais et Châteaux, vice-président des Grandes Tables de Suisse ainsi que président de Verbier Tourisme.

A.     Questions personnelles
 

NiceFuture :  Quel a été votre plus grand moment de bonheur cette année ?
Roland Pierroz:
Le Congrès Mondial des Relais et Châteaux à Genève. Nous avons, avec mes collègues de Suisse, collaboré à la réalisation de plusieurs dîners pour les adhérents du monde entier. Notre délégation suisse a fait une prestation remarquable appréciée de tous. C’était un grand moment de bonheur !

N.F. : Votre truc « bien-être/relaxation » que vous utilisez dans la vie de tous les jours ?
R.P. :
Dans notre Hôtel Rosalp à Verbier, nous avons un espace fitness, sauna avec massages. Notre masseur, Cédric, extrêmement compétent me permet de passer une heure d’agréable relaxation quotidienne.

N.F. : Un espace, un lieu qui évoque pour vous l’harmonie, un havre de plaisir ?
R.P. :
Les montagnes du val de Bagnes et des alentours de Verbier offrent des lieux de promenades exceptionnelles dans un cadre remarquable.

N.F. : Un objet que vous aimeriez transmettre à vos enfants ?
R.P. : L’ourson en peluche de mon enfance que je possède toujours et que je vais transmettre à ma petite-fille prochainement.

N.F. : Une valeur que vous aimeriez transmettre à vos enfants ?
R.P. :
La passion ! Sans passion, point de salut !

N.F. :  Dans votre quotidien, quelles sont les attitudes "NiceFuture" qui vous motivent ? (manger bio, achats de proximité, déplacements, bien-être, jardinage, équité sociale, placements éthiques, etc... tout ce qui a un rapport de près ou de loin au développement durable)
R.P. :
Je choisis très attentivement ma nourriture en essayant de manger équilibré en faisant attention à ne pas consommer en excès hydrates de carbone et matières grasses. Je privilégie donc les protéines.

N.F. : Consom’action, c’est une vision à laquelle vous adhérez ?
R.P. :
De par ma profession, je suis très attentif à ce que nous produisons !

N.F. :  Anticipez le monde de demain : vous le voyez comment ? Ce sera un monde plus égoïste ? Plus ouvert sur les autres ? Plus au moins éthique ? Pourquoi cette vision ?
R.P. :
Je souhaite qu’on soit plus ouvert sur le monde, parce qu’en Suisse, nous ne sommes pas très expansifs ! C’est-à-dire que la Suisse doit cesser de s’auto-flageller, d’une part. Et que d’autre part, il est bien d’accepter tout ce que peut nous apporter le monde entier, par le contact et la communication.

N.F. :  L’année 2005, une année faste pour vous ?
R.P. :
Non, pas vraiment. La consommation est à la baisse depuis 2001. J’espère que l’économie va reprendre dès l’année prochaine !

B. Questions globales

N.F. :  Quel est l’événement marquant dans le monde qui vous a touché cette année ?
R.P. :
La médiocrité de la politique française entre la gauche et la droite pour essayer de faire passer la Constitution Européenne et d’échouer aussi lamentablement.

N.F. : Qu’est-ce qui vous révolte dans le monde d’aujourd’hui ? qu’est-ce qui vous enchante ?
R.P. :
Ce qui me révolte aujourd’hui c’est le particularisme suisse dans la mesure où l’on est toujours en avance sur les autres en ce qui concerne les pénalités. Nous avons des charges douanières trop élevées. Nous tendons aussi vers un sectarisme pénible envers les fumeurs, les automobilistes qui roulent un peu plus vite, et toutes ces petites libertés qu’on nous enlève à cause d’une politique bien médiocre.

N.F. : Quelle serait l’innovation (technologique, de comportement, légale....) qui changerait la face de nos sociétés à votre avis ?
R.P. :
Supprimer tous les pièges que nous avons dans le droit public pour nous permettre de raccourcir les temps nécessaires aux obtentions d’autorisation de construire ou de développer. On est pris dans un carcan juridico-politique qui tue complètement l’initiative privée et l’aide financière nécessaire à la création d’entreprise laisse vraiment à désirer. Il faut laisser libre cours à l’initiative individuelle et au développement.

N.F. : Si vous aviez une baguette magique, que feriez-vous pour mettre en place « un monde meilleur » ?
R.P. : Insuffler un peu plus de courage, un peu plus d’esprit d’initiative et un peu plus de créativité aux politiques.

N.F. : Que souhaitez-vous en 2006 ? pour vous ? pour vos proches ? pour le monde ?
R.P. :
Que le climat, en général, soit plus positif. Que la Suisse reparte d’un pied nouveau avec une nouvelle dynamique, un peu plus agressive en terme d’attitude, et surtout un développement de l’économie pour retrouver une situation différente de celle que nous avons vécue dans la stagnation et dans la régression. Je souhaite que l’économie se porte un peu mieux et que la consommation reparte !

N.F. : Quelle est votre bonne résolution pour 2006, si vous en avez une ?
R.P. :
Perdre 10 kg !

Propos recueillis par Lorraine Dufour

[20/12/2005]



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