A.     Questions personnelles
 

NiceFuture :  Quel a été votre plus grand moment de bonheur cette année ?
Luc Recordon : Il y en a eu beaucoup à vrai dire! Mais je dois relever quelques épisodes de mon 50e anniversaire ! J’ai fait plusieurs fêtes avec des amis ! Il y a eu une fête entre autre avec des copains de mon âge, une avec mes collègues du Conseil National, de la BCV, il y en a eu plusieurs comme ça !

N.F. : Votre truc « bien-être/relaxation » que vous utilisez dans la vie de tous les jours ?
L. R. : Bien dormir est essentiel pour moi !

N.F. : Un espace, un lieu qui évoque pour vous l’harmonie, un havre de plaisir ?
L. R. : Il y en a beaucoup mais celui auquel je pense immédiatement c’est le paysage de montagne, en particulier celui du Rübli, en-dessus de Rougemont. Je m’y sens particulièrement bien !

N.F. : Un objet que vous aimeriez transmettre à vos enfants ?
L. R. : Je n’ai pas d’enfants mais je transmettrais alors quelques livres qui me sont chers ! J’en ai une bibliothèque entière ! Cela passe par la Peste de Camus, à la collection complète des œuvres de Gaston Cherpillod, ou à certains ouvrages de philosophie.

N.F. : Une valeur que vous aimeriez transmettre à vos enfants ?
L. R. : La loyauté

N.F. :  Dans votre quotidien, quelles sont les attitudes "NiceFuture" qui vous motivent ? (manger bio, achats de proximité, déplacements, bien-être, jardinage, équité sociale, placements éthiques, etc... tout ce qui a un rapport de près ou de loin au développement durable)
L. R. : Je privilégie ce qui a du goût et les aliments de qualité, mais ce n’est pas toujours du bio. Les comportements éthiques, dans l’économie, font partie aussi de mes priorités. Je fais les achats près de chez moi. Je ne veux pas faire des kilomètres inutiles pour économiser 3 centimes que l’on perd de toute façon au prix de l’essence. Je pense fondamentalement que nous trouvons le sens de la vie, non pas dans l’accumulation de richesse matérielle et la prise de plaisir purement hédoniste mais plutôt dans ce qui offre vraiment une satisfaction. Et pour moi, elle se trouve dans la relation à l’autre. La vraie richesse de la relation à l’autre, c’est donner ! Quelqu’un a dit que, donner fait plus plaisir que recevoir!

N.F. : Consom’action, c’est une vision à laquelle vous adhérez ?
L. R. : Tout à fait

N.F. :  Anticipez le monde de demain : vous le voyez comment ? Ce sera un monde plus égoïste ? Plus ouvert sur les autres ? Plus au moins éthique ? Pourquoi cette vision ?
L. R. : Bien que l’individualisme ait ses bons côtés comme la prise de responsabilité personnelle, j’ai quand même l’espoir qu’après une longue phase d’individualisme, on marque un retour vers un besoin d’éthique et de prudence. Je suis raisonnablement optimiste.

N.F. :  L’année 2005, une année faste pour vous ?
L. R. : Oui je crois que je peux le dire dans l’ensemble ! Cela tient du fait que je m’épanouis dans mes différentes tâches !
 
B. Questions globales

N.F. :  Quel est l’événement marquant dans le monde qui vous a touché cette année ?
L. R. : Le tsunami

N.F. : Qu’est-ce qui vous révolte dans le monde d’aujourd’hui ? qu’est-ce qui vous enchante ?
L. R. : L’égoïsme de la part de ceux qui ont déjà beaucoup. Ce qui m’enchante, c’est de voir le nombre de gens qui malgré cela, sont prêts à s’engager avec générosité et sens de l’autre.

N.F. : Quelle serait l’innovation (technologique, de comportement, légale....) qui changerait la face de nos sociétés à votre avis ?
L. R. : Cela pourrait être dans des interventions biomédicales. Bon ce n’est pas la seule chose mais cela pourrait changer la capacité de changer les cellules déjà au stade de leur genèse, et ainsi modifier la genèse d’un être vivant pour lui faire devenir tout à fait autre chose de ce qu’il était destiné à devenir. Il y a déjà des travaux qui sont en cours pour obtenir la régénération des cellules nerveuses et ainsi réparer la moelle épinière endommagée.

N.F. : Si vous aviez une baguette magique, que feriez-vous pour mettre en place « un monde meilleur » ?
L. R. : Je rendrais tous les égoïstes généreux !

N.F. : Que souhaitez-vous en 2006 ? pour vous ? pour vos proches ? pour le monde ?
L. R. : Je souhaite que la prise de conscience, au niveau de l’individu, se poursuive et s’accomplisse. C’est-à-dire qu’en matière d’environnement, cela commence à donner des résultats et qu’on prenne vraiment maintenant le taureau par les cornes. Il faudrait aussi qu’à l’OMC, on introduise le facteur environnemental et social comme de véritables conditions décisives pour prendre les décisions qui sont à prendre.

N.F. : Quelle est votre bonne résolution pour 2006, si vous en avez une ?
L. R. : Perdre du poids !

Propos receuillis par Lorraine Dufour