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PALEO : interview de Jonas & le Taxi-brousse Orchestra

Le 1er interview 2007 de NiceFuture sur le terrain de l'Asse.

NiceFuture : Comment te sens-tu avant ce concert ?
Jonas : Cool, bien, on a tout fait pour que ça marche bien.

NiceFuture : C’est un honneur pour vous de jouer au Paléo ?
Jonas : Oui, c’est un honneur pour eux de nous avoir... c’est vrai qu'on a beaucoup bossé et ça fait plaisir d’être là.

NiceFuture : Avec le titre de votre album « Bagages », quel type de voyage vous allez proposer au public ce soir ?
Jonas : On va essayer de faire passer un bon moment, que ce soit dans différents univers: musicaux, textuels, dynamique... un voyage musical dans différentes énergies, dans différentes couleurs.
Chaque fois pour nous aussi, c’est un nouveau voyage.

NiceFuture : Ce début d’année 2007 rime-t-il avec bonheur pour vous ?
Jonas : Oui, il y a un pas qui a été marqué. En 2006, on a dû se battre pour avoir 6 petits concerts et là cette année il y a beaucoup plus de médiatisation. On a joué à Balelec, au Maroc à Casablanca. On va aller jouer au parc de la Grange, à Genève, à Thonon aussi.
La sauce prend gentiment et c’est beau de voir pousser ce qu’on a planté l’année dernière.

NiceFuture : Est-ce que tu as un objet que tu as envie de transmettre aux générations futures, à tes enfants ?
Jonas : Qu’ils écoutent, qu’ils sentent par eux-mêmes, sans se faire forcément imposer les choses. J’ai l’impression qu’on nous impose beaucoup de choses à l’heure actuelle, que ce soit au niveau de la musique, des images. Il y a beaucoup de formatage dans notre mode de vie. Je pense qu’il faut apprendre à être à l’écoute de soi-même. Avant de transmettre à tes enfants, il faut se connaître soi-même.

NiceFuture : Est-ce qu’il y a un évènement qui t’as marqué dernièrement dans l’actualité ?
Jonas
: Ouais, l’évacuation du squat du Rhino à Genève par exemple. Je pense qu’un squat a de toute façon une durée de vie limitée, mais que la politique ne veut plus rentrer en dialogue avec des gens qui proposent un mode de vie alternatif est dommage. De plus, il ne faut pas prendre un logement comme un luxe, alors que c’est un besoin.

NiceFuture : Qu’est-ce que signifie à tes yeux le développement durable ?
Jonas
: Déjà de venir à l’essentiel des choses et pas les prendre dans un but commercial. Plus on s’approche de quelque chose de vivant et d’essentiel, plus on voit qu’il y a plein de choses qu’on a pas vraiment besoin, et quand on pense à toute l’énergie produite et au nombre d’objets jetés... La question est de savoir de quoi on a vraiment besoin pour vivre et je pense pas qu’on n’a pas forcément besoin de toutes ces choses. Maintenant, à mon avis, il faudrait arriver à un stade dans notre société qui tend vers la décroissance, ce qui serait logique. Qu’est-ce qui est nécessaire pour le bien-être des gens ? Je pense que là on est tous engagés, que ce soit dans notre attitude, dans nos actes.

NiceFuture : Ce retour à l’essentiel est quelque chose que tu cultives depuis longtemps ou tu l’as aussi appris à travers tes voyages ?
Jonas
: Un peu des deux, parfois il y a des trucs qui te renforcent en voyageant, des fois tu te trompes complètement. Il faut aussi garder à l’esprit que l’on voit des choses que d’autres ne voient pas et que inversement aussi, les autres voient des choses que nous ne voyons pas.

NiceFuture : Quelles sont les attitudes «NiceFuture» que tu pratiques dans la vie de tous les jours : manger  «bio», faire des achats de proximité, bien-être, au niveau des déplacements ?
Jonas
: A Genève, je me déplace en vélo. Je m’amuse parfois à ramasser les mégots de clope par terre. Il y a pleins de trucs auxquels je suis sensibilisé et plein d’autres que je dois un peu négliger. En Suisse, nous avons aussi la possibilité d’avoir cette attitude en faveur de l’écologie. C’est complexe comme question, il faut aussi avoir les moyens d’agir en conséquence.

NiceFuture : Consom’action, est-ce que ça te parle ?
Jonas
: J’ai été élevé aux légumes produits par les jardins de Cocagne. Maintenant tu grandis dans un milieu qui te transmet certaines valeurs. Il y a plein d’autres manières de vivre, mais tu peux voir qu’il y a un système qui presse le plus petit. Je pense que c’est à chacun de se responsabiliser et d’être vraiment conséquent.

NiceFuture : Si t’étais un animal, lequel serait-tu ?
Jonas
: On m’a dit plein de chose, y'en a qui disent que je suis un chat, d’autres un varan ou un poisson. Mon oncle m’appelle parfois le fennec, alors tu vois.

NiceFuture : Si t’étais un élément ?
Jonas
: Le feu, j’adore aussi l’eau, je me baigne tous les jours dans le lac Léman, été comme hiver. Mais le feu c’est en même temps quelque chose de fragile et ça peut aussi tout à coup s’enflammer !

NiceFuture : Si t’étais un végétal ?
Jonas
: Mais j’en suis déjà un ! Je sais pas, peut être une plante grasse, une espèce de cactus caillou qui reste tout dur et qui a de la peine à s’ouvrir et tout à coup « poufff » il y a une fleur qui s’ouvre, pour l’instant en tout cas.

Michel Daucher & Michel Annese

[27/07/2007]



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