Nice Future : 2009 est une année positive pour vous ?

Antoine : Oui très positive ! On a notamment eu une résidence d’une semaine au Cully Jazz Festival, dans un caveau. On a pu programmer d’autres groupes et installer tout un panoramique d’images. Un gros challenge mais une belle expérience. Et là, Paléo ! Ca se passe bien et on se réjouit tous de monter sur scène !

Nice Future : Y a-t-il un endroit où vous vous sentez particulièrement à l’aise, un endroit pour vous ressourcer ou pour trouver l’inspiration ?

Ricardo : Je connais deux trois cimetières assez sympas, avec de beaux caveaux…

Nice Future : Et tu t’y couches en te mettant les bras en croix ?

Ricardo : Non, je vais y déterrer des vieilles bobines de films ! (rires)

Antoine : Je tiens à préciser qu’on n’est pas tous aussi gothiques que Ricardo. Moi, j’aime me mettre sur mon balcon et regarder le lac en buvant une panachée !

Nice Future : Quelque-chose que vous aimez faire pour vous relaxer, vous détendre ?

Ricardo : Pour me relaxer, je dors.

Antoine : no comment !

Nice Future : Le monde en 2050 selon vous, va ressembler à quoi ?

Ricardo : Mad Max, mais en pire.

Antoine : je pense fondamentalement qu’il y aura deux catégories d’humains : ceux qui auront pris la dernière navette pour Mars et les autres, qui joueront au scrabble sous 50 degrés à l’ombre !

Nice Future : Il y a tout de même une prise de conscience générale environnementale qui est en train de se faire. Vous pensez qu’on va dans la bonne direction ?

Ricardo : C’est bien mais c’est pas assez. (un autre membre du groupe entonne : « Ricardo, président »)

Antoine : Effectivement, certaines choses vont dans la bonne direction mais, politiquement, cela sonne souvent électoraliste et il faut vraiment juger les actions. C’est trendy. Mais c’est difficile de voir les tenants et les aboutissants, on est pas au G8 et c’est là haut que ça se passe. Ce qui est sûr, c’est que c’est une course contre la montre et qu’on est parti en retard !

Ricardo : Je pense avant tout qu’il faut qu’on s’interroge sur les bases sur lesquelles ont à bâti notre mode de vie. Il faut certes que la prise de conscience se fasse au niveau politique mais surtout au niveau individuel. Moins de luxe, moins de consommation, moins de déchets. Notre mode de vie a des répercussions qu’on ne voit pas ou qu’on ne veut pas voir, non seulement au niveau de l’environnement mais aussi au niveau social. Voyez les spéculations sur la nourriture qui affament les plus pauvres !


Nice Future : Et vous, vous faites quelque chose pour l’environnement, vous adaptez votre mode de vie ?

Antoine : Des choses simples comme débrancher les appareils qu’on n’utilise pas, couper l’eau en se brossant les dents, éviter de rouler en voiture seul pendant des heures. Plein de petits réflexes qui viennent petit à petit. A ce propos, ça nous fait plaisir de voir les actions que mènent Paléo : les gobelets en plastiques consignés avec un bilan écologique bien réfléchi par exemple.


Nice Future : Justement, il vous semble qu’il y a une évolution sur les festivals ?

Ricardo : Je connais un super exemple : Fusion, un festival de musique électronique, dans une base aérienne désaffectée. Tout y est très bien pensé : recyclage, toilettes sèches etc. En deux mots : faire la fête, oui mais sans que cela soit la dèche !!! D’ailleurs, au niveau du groupe, on aimerait bien pouvoir produire notre électricité en pédalant mais c’est encore un projet !! (rires)

Nice Future : Si vous étiez un animal ?

Antoine : un tigre du bengale.

Ricardo : une bactérie.

Nice Future : Si vous étiez un végétal ?

Antoine : ben je me suis rarement projeté en végétal

Un autre membre du groupe : le bambou, car il plie mais ne romps pas !

Antoine : je dirai… un baobab !

Ricardo : une plante rampante

Nice Future : Si vous étiez un élément ?

Ricardo : le cinquième !

Un autre membre du groupe : l’eau

Antoine : le feu, comme ça j’évaporerai mon copain !



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