Les mots ont précédé ma pensée. A peine les ai-je prononcés que je regrettais déjà mon acte. Qu’est-ce qui m’avait pris ? Pourquoi avoir sélectionné ce sujet-là parmi tant d’autres ? Je ne connaissais rien du shiatsu. J’en avais entendu parler une fois ou deux comme tout un chacun, toutefois je n’avais aucune idée précise de quoi il s’agissait. La panique m’envahit.

Arrivée à la maison, j’entreprends une petite recherche à ce sujet. J’apprends donc que le shiatsu est une technique de massage pratiquée par des thérapeutes reconnue comme étant un complément important aux méthodes de la médecine classique (pour votre gouverne, rien à voir avec le shitsu, petit animal de compagnie de la famille des canidés).
Une telle information ne me réjouit guère : je n’aime déjà pas particulièrement aller chez des médecins dits normaux alors je vous laisse imaginer la satisfaction que j’éprouve à l’idée d’aller consulter des pseudo toubibs.
Cependant, je n’ai pas le choix. Je me jette à l’eau et j’appelle M. Iram Kunz, praticien à Genève. Il accepte très aimablement de me donner une séance de massage pour que je puisse moi-même, en tant que néophyte en la matière, tester les bienfaits du shiatsu et partager mes impressions avec vous, chers lecteurs de NiceFuture.

Le rendez-vous est fixé

Sceptique de nature, c’est avec une grande incrédulité que je me rends au centre de massage. Comment un simple massage, bien qu’il soit administré d’une manière tout à fait originale, peut soulager le patient de ses maux et mener à des résultats satisfaisants alors que les thérapies traditionnelles restent dans certains cas inutiles ? C’est ce genre de réflexions que je menais dans mon for intérieur lorsque je poussai la porte du centre.

Quelle ne fut pas ma stupeur en y entrant ! J’avais l’impression de me trouver au milieu d’un petit shangrila : suave musique recouverte par de doux gazouillements d’oiseaux, une petite chute d’eau artificielle sur de grands galets clairs émettait un bruit régulier et apaisant, une multitude de belles plantes vertes jalonnaient la grande pièce et une agréable odeur venait me chatouiller les narines…

La séance de shiatsu commença. Couchée sur le dos, j’étais quelque peu tendue et anxieuse à l’idée de subir ce type de massage qui consiste à exercer des pressions sur des zones précises du corps avec les pouces et les paumes (et jusque-là, pas de quoi s’inquiéter) parfois même avec les coudes et les genoux : c’est là que le bât blesse, car par-dessus le marché ça risque d’être douloureux.
Avant de débuter, le praticien me posa quelques questions sur mon état de santé, si je souffrais de quelque maux. Quelques minutes de concentration puis le massage débuta. Au début, j’émettais une certaine résistance aux étirements que le thérapeute adjoignait aux frictions. Puis, plus le massage se prolongeait et plus je me détendais.

La musique, les oiseaux, le massage, tout était propice à la relaxation, tant et si bien que j’étais à deux doigts de m’endormir. Il se révéla donc, à ma grande surprise, que le shiatsu n’est pas du tout douloureux et qu’il est au contraire très décontractant.

La séance s’acheva et c’est avec regret que j’ai dû recouvrer mes esprits. Pour m’y aider on me servi une tasse de thé. Cette première expérience a été plus que positive. Etant donné que je ne souffre d’aucun mal particulier, je ne suis pas en grade d’affirmer que ce massage apaise la douleur de quelques zones particulières ou guérit de quelques troubles. Ce qui est certain, c’est que les résultats du shiatsu se sont faits ressentir tout de suite : je me sentais sereine, apaisée, détendue. Je rentrai chez moi le cœur léger et «tout était calme, luxe et volupté» ...