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Révolution mondiale : l'Allemagne joue une double passe entre le football et l’environnement pour la coupe du monde

Et c’est tout un programme, avec une véritable intégration d’action écologique pour la Fédération internationale de football.

Objectif pour ces nouveaux écologistes : la Coupe du Monde doit être la première grande manifestation sportive du monde à avoir un impact neutre sur le climat, parce qu’au fond il n’y a pas vraiment de raison que le sport ne soit pas sensible à notre belle planète !

Du coup, 12 stades allemands où se disputeront les plus beaux matchs de la coupe du monde se sont bougés et ont appliqué des principes à leur aménagement.
Les gros efforts promis visent à économiser l’eau et l’énergie, gérer et recycler les déchets sans oublier une grande réflexion et une promotion sur les transports publics. Et ce n’est pas qu’un prétexte bidon. D'ailleurs bon nombre d’idées pourraient être reprises en Suisse. Imaginez : récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage des terrains et les toilettes publiques, panneaux solaires pour l’alimentation en électricité.

Un nouveau concept, le "recycling-beton", a même été inventé, soit la réutilisation de restes de béton de construction. Quant aux spectateurs, ils vont tester les chaises de stade 'deuxième main' afin d’éviter d’utiliser de nouveaux matériaux plastiques.
Plus de 3 millions de fans sont attendus pour les 64 matches. Les transports publics, de leur côté, ont donc braimstormé pour les accueillir. Les afters festives risquent bien de se dérouler dans les transports publics, vous voilà avertis !

Bonne nouvelle aussi pour le porte-monnaie des contribuables puisque ce programme est aussi une belle économie financière. Le stade de Nuremberg, qui se trouve dans le Land de Bavière, a par exemple réduit sa consommation totale d’eau de 10'000 m3 et la consommation d’eau potable de 50%.

L’institut mandaté pour mesurer les impacts a calculé que même avec toutes ces actions, environ 100'000 tonnes de gaz à effet de serre seront malgré tout émises pendant la Coupe. Devant un tel chiffre qui ferait bouilloner encore un peu plus notre planète, l’idée est simple : mettre en place des programmes de financement pour la protection du climat en Inde et en Afrique du Sud. Des familles de la région de Tamil Nadu dans l’est de l’Inde vont ainsi découvrir avant nous la cuisine au gaz bio, alternative intelligente au bois et au kérosène qui provoque des gaz nocifs pour la santé et l’environnement.

Cette réflexion est une première pour tous les grands événements sportifs de masse qui sont décidément très polluants. Et nous, on se réjouit de contempler ces buts verts au mondial !

Barbara Steudler
[27/04/2006]



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