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Enfin une loi favorisant le solaire!

Le souci de l’écologie touche de plus en plus de monde : les récentes élections le prouvent. Glisser un bulletin vert dans l’enveloppe de vote, c’est bien. Passer aux actes concrets, c’est encore mieux !
Dans le bâtiment, depuis ce printemps, toute nouvelle construction vaudoise doit intégrer au moins 30% d’énergies renouvelables. Le solaire thermique et photovoltaïque a donc le vent en poupe. J’en suis ravie, mais c’est tout à fait normal : cette énergie est fournie gratuitement, tous les jours, directement à domicile.

Il est bien entendu nécessaire d’avoir recours à d’autres énergies renouvelables pour fournir du courant la nuit. C’est le rôle, par exemple, des centrales hydrauliques. Je regrette que les potentialités du solaire soient encore tenues pour négligeables par les défenseurs du nucléaire. Je cite Philippe Roch: « Le soleil évapore chaque année 577'000 km3 d'eau, qui retombe sous forme de précipitations. Pour faire ce travail à la place du soleil, il faudrait construire plusieurs millions de centrales nucléaires (il n'en existe aujourd'hui pas même 500 dans le monde).» 

La quantité d’énergie que la planète reçoit du soleil en une heure, transformée en électricité, couvrirait grosso modo les besoins de l’humanité pendant une année. Vertigineux !

Pour utiliser cette énergie, j’aimerais voir beaucoup plus de toits couverts de panneaux photovoltaïques. J’en ai installé 32m2 et ça fonctionne. Bien qu’orientés à l’est, ils produisent, depuis janvier 2006, plus de 3000 kWh par an. Du courant d’heures pleines, dont le surplus part dans le circuit. Le soir, je rachète du courant d’heures creuses, moins cher car la production excède la demande.
J’ai désiré cette installation pour être en cohérence avec mes idées écologiques et parce qu’elle ne nécessitait pas de gros travaux. Les modules peuvent être posés sur la couverture existante. Un trou est percé pour passer les câbles qui relient le tout au tableau électrique via une ou deux boîtes, les onduleurs.
Jusqu’à présent, une telle installation  n’était pas économiquement compétitive. A partir d’octobre prochain, elle va le devenir : une nouvelle loi fédérale entrera en vigueur, qui impose aux entreprises électriques de racheter le courant photovoltaïque au prix coûtant, c'est-à-dire entre 72ct et 98ct le kWh (au lieu des dérisoires 15ct payés actuellement par la Romande Energie).  C’est donc le moment de prévoir une telle installation qui, en plus, est déductible des impôts.

Il en aura fallu, de l’énergie humaine et de la ténacité pour faire enfin aboutir cette loi encourageante ! La protection de l’environnement est une responsabilité globale. Si chaque personne peut contribuer à la sauvegarde de notre belle planète, on est en droit d’attendre du gouvernement des choix intelligents pour le long terme, et des décisions efficaces dans l’immédiat. Beaucoup de candidats aux élections fédérales se sont présentés comme défenseurs de l’environnement. Voyons maintenant si les élus confirment leur engagement en proposant des directives et des lois qui fassent vraiment progresser notre pays dans la voie du développement durable.

 

Colette Hein Vinard, Blonay
Marraine du Festival de la Terre


[05/12/2007]



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