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Interview de Anne-Marie Elmiger, gérante du Guesthouse de Lausanne

Anne-Marie Elmiger est la magicienne qui a réussi, avec l'aide de sa famille, à transformer une vieille bicoque en un hôtel de charme au bilan energétique exceptionnel !

NiceFuture : Anne-Marie Elmiger, quelle type de clientèle avez-vous dans votre Guesthouse ?
Anne-Marie Elmiger :
 En général, l’âge moyen se situe autour de la trentaine. Il y a des étudiants, des familles, beaucoup d’artistes et de temps en temps des hommes d’affaires.

NF : Qu’est-ce qu’un Backpacker a de spécial ?
A-M. E. : Un hôtel Backpacker offre certaines commodités à un prix minimum. En plus d’un lit, vous disposez d’une cuisine commune pour faire à manger, d’un casier pour ranger vos affaires, d’une douche et d’un accès facile aux transports publics. Si par la suite vous désirez plus de confort, nous pouvons vous le procurer et vous payez les prestations supplémentaires.

NF : Quels sont vos prix ?
A-M. E. : 29 francs pour un lit dans un dortoir de quatre personnes si vous avez votre propre sac de couchage, jusqu’à 98 francs pour une chambre double avec salle de bain privative.

NF : En général, est-ce que l’on vient ici à cause des prix ou pour des raisons écologiques ?
A-M. E. : Il arrive que des gens qui sont en rapport avec les métiers de l’énergie nous disent avoir choisi notre hôtel pour son bilan écologique, mais cela se produit rarement. La plupart de nos clients sont attirés par le prix. De toute façon, l’écologie n’est pas un argument de vente pour nous.

NF : Quelle importance a donc l’écologie pour vous ?
A-M. E. : Je viens d’une famille qui a grandi à la campagne et qui a une forte fibre écologique. Il paraissait donc logique de rénover le bâtiment selon les normes Minergie et de faire attention à cet aspect dans tous les détails de la construction. Mais l’écologie n’est qu’un aspect de notre vision de la conduite d’un hôtel.

NF : Et quels sont les autres aspects ?
A-M. E. : Nous faisons aussi un effort sur le plan social. Nos employés ont des conditions de travail supérieures au minimum exigé par les conventions collectives. Nous n’employons personne au noir ou au gris.

NF : Pensez-vous étendre ce concept à d’autres hôtels ?
A-M. E.
: Le Guesthouse marche bien et nous en sommes très contents. Nous ne cherchons pas à nous agrandir. Notre but n’est pas de devenir millionnaire, mais d’offrir un lieu agréable à nos clients, à nos employés et à nous-même.

Le pari semble réussi et si vous voulez séjourner dans le Guesthouse-Backpacker de Lausanne, réservez quelques jours à l’avance, car tout est complet du début du printemps à la fin de l’automne.

Alexandre Truffer
[29/02/2004]

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