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Myclimate, ou la solution du voyageur qui se soucie de l'avenir

Cette association, fondée par de jeunes diplômés en sciences de l'environnement de l'EPFZ, propose un billet pour le climat. Modeste supplément encaissé à l'achat d'un billet d'avion, le 'myclimate ticket' sert à soutenir l'essor des énergies alternatives et la réduction d'émissions de gaz à effet de serre à travers le monde.

La Terre dans le collimateur
Qui n'est pas émerveillé devant le spectacle des paysages qui s'étendent sous nos yeux lorsqu'on les survole en avion ? Des forêts ou des vallées à embrasser toutes entières du regard, des massifs montagneux comme endormis sous leur couette blanche. Et les côtes, ces limites abruptes entre le paysage sculpté par le climat et les humains, et l'immensité calme de la mer...
Une autre perspective sur la Terre, c'est aussi l'occasion de méditer quelques instants sur la place que nous y occupons, nous les humains qui fourmillons par milliards là en bas. Justement, l'avion est un bon point de réflexion. Moyen de transport devenu indispensable pour nous conduire rapidement d'un bout à l'autre de la planète, il fait aussi planer une menace sur cette dernière, au rythme auquel s'intensifie le trafic aérien. Car on a beau avoir l'impression qu'un avion au milieu de ce ciel immense ce n'est rien, les gaz qu'ils rejettent dans l'atmosphère contribuent de manière certaine, mais difficilement prévisible aux changements climatiques. Et pourtant, contrairement à l'essence ou au diesel, le kérosène des avions n'est soumis à aucune taxe, ce qui favorise le développement de ce secteur et prive les Etats de fonds pour lutter contre ses effets sur le climat.

Alternatives et compensation
Il existe plusieurs moyens de freiner ce barbouillage de l'atmosphère. Premièrement, on peut en réduire la cause, c'est à dire le trafic aérien lui même : choisir d'autres modes de transport pour les distances courtes (par exemple le train qui, en une nuit, nous emmène dans la plupart des villes européennes), et privilégier les destinations de vacances qui n'impliquent pas, ou peu de vols. C'est le moyen le plus efficace de réduire notre impact sur le climat. Quelques associations, dont myclimate, proposent aussi une autre option. Puisque, pour certains déplacements il n'existe simplement pas d'alternative à l'avion et que, pour profiter au maximum de nos vacances on choisira souvent le moyen de transport le plus rapide et hélas le plus polluant, on peut s'engager à compenser les émissions de gaz à effet de serre que cela occasionne. Mais comment ça marche ?

Une taxe volontaire sur le trafic aérien
Imaginons que vous aimeriez vous rendre à New York. L'avion s'impose, mais l'aller-retour depuis un aéroport suisse mettra sur votre compte personnel l'émission d'une bonne tonne de gaz carbonique (pour en émettre autant en voiture, il vous faudrait rouler pendant une année environ). Et le CO2 n'est qu'un gaz à effet de serre parmi d'autres que les avions laissent dans leur sillage. Mais vous avez pu acheter un myclimate ticket. Il est indépendant de votre billet de vol et son prix est calculé en fonction de la distance parcourue. Ici, il reviendrait à moins de CHF 100.-. C'est la somme que myclimate estime nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans une proportion équivalente, mais dans un autre contexte, là où il est plus facile d'opter pour une alternative. Myclimate participe à un certain nombre de projets comme la production d'énergie à partir de la biomasse dans une région rurale défavorisée en Inde, ou le développement en Erythrée d'une fabrique de capteurs solaires destinés à des hôpitaux, des écoles et des ménages. Tous les projets se situent dans des pays en développement. Ils visent à enrayer les émissions de gaz à effet de serre en valorisant les ressources d'énergie locales et renouvelables. Créés en collaboration avec les populations concernées, ils mettent aussi l'accent sur la formation et les débouchés économiques que les énergies renouvelables peuvent offrir à une région. Ainsi, le billet pour le climat se substitue en quelque sorte à la taxe inexistante sur le kérosène.

N'oublions pas cependant que chez nous aussi nous pouvons agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre : en consommant le moins possible de produits importés par avion, en optant aussi pour des alternatives quand elles sont possibles, et en transmettant le respect du ciel bleu et de la planète à nos enfants.

Pour en savoir plus et commander votre myclimate ticket : www.myclimate.ch
Ce site n'existe pour l'heure qu'en allemand et anglais. Pour commander un billet, naviguez par Kompensieren et myclimate ticket.

Nicola Dänzer
[01/03/2004]



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