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Rouge espoir

Dans la série «Rendre le développement durable désirable», voici le label «RED», lancé par le très engagé Bono de U2.

L’idée est simple et donc du coup forcément efficace au niveau de sa communication. Vous voulez acheter un nouvel iPod, un pull à capuch hyper «branchouille» ou encore une nouvelle paire de baskets, alors choisissez les produits labellisés «Red» !

Ces produits que vous trouverez sous le lien www.joinred.com propose de lutter contre la propagation du Sida en Afrique. Pour chaque achat d’un produit «Red», une partie de la vente est reversée directement pour des projets de lutte contre le sida en Afrique et cela sans majoration de prix. Ce sont en effet les entreprises qui ont accepté de diminuer leurs marges afin de soutenir ce projet.

Eh bien, oui, nous aussi on aimerait bien des fois que Bono nous aide un peu dans nos recherches de fonds pour le «Festival de la Terre» ou notre «Guide du shopping éthique» !

Ainsi Armani, Converse (Nike !!!), Apple, GAP, Motorola, American Express et Phone House se sont déjà associés à l’action humanitaire de la «rock star». Bien loin pourtant des idéaux des humanitaires engagés sur le terrain, le projet «Red» est une incitation à changer ses habitudes de consommation en participant de manière indirecte à l’amélioration des conditions de vie de milliers de malades et d’enfants. Le projet n’est pas une vente de charité mais un véritable business, presque «show business» puisque de nombreuses stars se sont ralliées à cette action.

Est-ce là peut-être le début d’une nouvelle ère de consommation et de rédaction de plan marketing tenant compte des inégalités sociales et de la fragmentation «Nord-Sud». Nous l’espérons profondément et encourageons toutes les entreprises à faire de même. Bien sûr, ce genre d’action est bon pour l’image mais espérons que les entreprises s’y engagent de façon plus profonde et jusque dans leur identité et leur façon de faire.

Bono s’explique sur cet engagement des entreprises de la façon suivante : «Les marques s'associent à Red pour 2 raisons. La première, c'est parce qu'elles ont un intérêt commercial à le faire. La deuxième, c'est parce qu'elles veulent aider le Fonds Mondial. Leur intérêt personnel commercial est nécessaire, parce que sans lui, Red ne peut pas exister. Red doit être bon pour l'entreprise, comme pour les femmes et les enfants en Afrique. Cela doit être gagnant-gagnant. C'est ça qui est différent et spécial avec Red». Selon Bono, la fin justifie les moyens. L'important est que les entreprises améliorent leurs conditions de travail et qu'elles rapportent beaucoup d'argent à son programme.
L'argent ainsi récolté va au Fonds Mondial de lutte contre le sida, une organisation qui fonctionne comme une véritable multinationale de l'humanitaire. Le Fonds a déjà investi plus de 7 milliards de dollars dans 136 pays. L'argent provient de gouvernements et de donateurs privés qui veulent des résultats. Pour prouver à la presse que les choses avancent, Bono lui-même est allé sur le terrain cet été. Dix millions de dollars provenant de Red ont déjà été versés pour des programmes contre le sida au Rwanda et au Swaziland.

Alors si la mode peut sauver des vies, soyons branchés !

Olivier Schneuwly
[01/03/2007]

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