Cultivée un peu partout en Valais, elle exige des parchets privilégiés et bien irrigués. Elle fuit l’aridité, craint le moindre froid qui la fait pâlir et supporte mal les résidus d’herbicides. Autrefois, il existait deux cépages distincts : la Petite, à petits grains et la Grosse Arvine, à gros grains. Cette dernière a complètement disparu et aujourd’hui, si l’on parle parfois d’Arvine et de Petite Arvine, ces appelations désignent le même cépage. Qualifié de « vin des rois » et de « roi des vins valaisans », ce plant spécifiquement indigène ne possède pas d’origine connue. « Royale bâtarde », elle se caractérise par des particularités apparemment contradictoires qui parviendront à créer, si les conditions le permettent, une harmonie exceptionnelle. Ses grains contiennent une chaire fine au jus sucré et acidulé. Délicate et complexe, l’Arvine se distingue par sa puissance et sa virilité. Bien qu’elle puisse se boire jeune, elle vieillit avec bonheur et les bouteilles de vendanges tardives se révéleront impériales après plusieurs années de garde.