Ainsi reçut-elle le nom de «vin des accouchées », ces dernières appréciant son effet revigorant. En bonne place dans la pharmacopée valaisanne, elle possède en outre des vertus diurétiques et nombreux étaient les malades qui en usaient. Inconnu hors de son canton d’origine, le nom Humagne apparaît pour la première fois dans un manuscrit de 1313. Peu productive, elle s’est raréfiée et a quasiment disparu au profit du chasselas importé du canton de Vaud au XIXème siècle. Actuellement, elle demeure rare et n’enchante que les connaisseurs. Ce vin blanc sec et peu sucré montre un caractère âpre et quelque peu rustique dans sa jeunesse. Au fil des ans, ses arômes subtils se livrent progressivement et, sans aucun doute, en font le plus agréable des fortifiants.