Cette activité vous paraît bien futile ? Détrompez-vous, c'est un très bon exercice pour les zygomatiques et cela entraîne les abdos. Par conséquent cela agit sur la digestion et le bien-être global.

C'est aussi une thérapie conseillée et recommandée par Madan Kataria, médecin généraliste de la banlieue de Bombay, fondateur du mouvement en 1995. Pas si bête !

Le rire est une activité profondément humaine puisque l'homme est le seul être vivant à avoir développé ce mode d'expression. De plus, l'homme contemporain déguisé en pingouin trois pièces est souvent atteint d’une maladie propre à ce déguisement : le stress.
Ce même homo sapiens du 21ème siècle rit de moins en moins... ou un peu jaune puisque dans nos pays dits développés le rire semble être en voie de disparition. L'homme d'aujourd'hui rit de six à huit minutes par jour contre vingt minutes il y a cinquante ans. Parmi les explications évoquées, on trouve le repli sur soi, la solitude, l'individualisme, sans oublier la nécessité du sérieux et le goût de l'importance. Dans les pays sous-développés, les gens rient beaucoup plus, même s'ils vivent dans la misère.

Et saviez-vous que celui qui rit est heureux ? En riant, le corps sécrète des endorphines, ces hormones sympathiques qui ont le pouvoir de nous détendre et de nous apporter une sensation de légèreté.
On communique, on s'épanouit, on s'envole dans un éclat de rire...

Le rire libère du stress et atténue des maux physiques. Il ajoute du piment dans la vie, donne envie de partager avec d'autres, d'apporter des notes d'humour aux dialogues, en un mot, il n'apporte que du plaisir !

La rirothérapie associe rire, yoga, et exercices respiratoires ! Ces séances ont rapidement fait des adeptes sur la planète entière. Si vous avez l'occasion de faire un séjour en Inde, n'hésitez pas à vous joindre à l'une de ces séances.

L’idée vous a conquis, mais le voyage vous semble un peu long ? Pas de problème, en Suisse aussi on trouve des clubs de rire. Présentation de ces drôles de clubs avec Eric Schaeffer, fondateur du premier club ouvert en Suisse en décembre 2002.

Avec un rire contagieux, il nous explique qu’aujourd’hui une centaine de membres se sont déjà convertis à l’idée autour de son club de Lausanne. Trente à quarante personnes assistent chaque lundi à la séance. Ils sont âgés de 20 à 78 ans et appartiennent à tous les milieux sociaux, du médecin à l'ouvrier.

« Quant à l’efficacité du club, je peux en témoigner, explique Eric Schaeffer. Avec le temps, les gens me disent qu’ils voient la vie autrement. Quelques personnes étaient sous antidépresseurs lors de leur première séance. Depuis, elles ont supprimé leurs cachets. Notre doyenne a été envoyée par son médecin qui trouvait qu’elle prenait trop de cachets. Comme nouvelle ordonnance, il lui a proposé de venir se joindre au club. Soulignons également que 70% des membres sont des femmes ! Elles ont beaucoup plus de faculté à rire, les hommes quant à eux se prennent un peu trop au sérieux.
De plus, ce club est un endroit privilégié de rencontre. Accessible à tous selon la volonté du Dr Kataria, les membres paient une somme symbolique de trois francs par séance ».