Pierre Halter : Il faut premièrement faire conscience à son intuition. Depuis toutes ces années, j’ai constaté régulièrement, lorsque je diagnostique des perturbations, que les gens avaient eu conscience de celles-ci dès leur première visite des lieux. Ils m’expriment souvent leur souvenir de leur première impression qui était : « je ne viens surtout pas là ! » Puis, l’habitat répondant à des critères « rationnels » qu’ils recherchaient tels que transports publics, écoles à proximité, jardin ou nombre de pièces, ils y ont tout de même emménagé. Cette analyse et réflexion pratique leur a fait oublier la première intuition envers le lieu qu’ils avaient eu et qui était juste ! Puis après en s’installant, des problèmes surgissent, les enfants ne dorment plus par exemple. Résultat : on se rend compte qu’il y a des perturbations dont la cause n’est pas visible. Il est donc important de faire attention à sa première impression, ce flash. Il faut aussi simplement observer l’éclairage, l’ensoleillement en fonction de la saison et des périodes de la journée. Et en cas d’achat, cela vaut souvent la peine de faire une analyse avant de conclure celui-ci.
NF : Et que peut-on faire dans son propre logement, quand on est déjà installé ?
P.H. : Il ne faut en tout cas pas acheter gri-gri et gadgets, cela ne sert à rien. Il faut tout d’abord travailler sur les problèmes de proximités liés à nos appareils électriques. Seul, on peut observer son proche environnement, regarder ce qu’il y a autour du lit, dessus, dessous et autour de la tête de lit et encore également derrière la cloison. Des mères m’ont déjà appelé suite à un très mauvais sommeil d’un nourrisson. En arrivant sur les lieux je découvre derrière le berceau une cloison de huit centimètres séparant la chambre du salon. Contre cette même paroi de l’autre côté était disposé un téléviseur. Il est important de se rendre compte qu’un appareil électrique, que cela soit une télévision, une radio ou le transformateur d’une lampe, créera une nuisance plus ou moins grande qui ne sera pas freinée par une cloison.
Je rejoins également dans ces conseils les mesures préconisées pour l’économie d’énergie ! En éteignant les appareils lorsque ce n’est pas nécessaire et la nuit, on coupe le courant mais également les champs électromagnétiques. Ces problèmes sont extrêmement courants, et je rencontre régulièrement des situations où le lit est entouré de trois ou quatre appareils électriques ou transformateurs qui créent des problèmes. Puis il est important de regarder ce qu’on trouve derrière la paroi proche, par exemple, cage d’ascenseur, tableau électrique, citerne à mazout en sous-sol juste sous le lit . On peut facilement identifier si des éléments de nuisances potentiels se trouvent à proximité.
Un travail préventif dans le choix des matériaux est aussi important. Le métal dans un lit peut créer d’importantes nuisances, en fonctionnant comme une antenne, captant des ondes hertziennes et être une source de gêne. Privilégiez de la literie et du mobilier qui ne contient pas de grandes pièces en métal tels que ressorts de matelas, cadre de lit ou de meubles. Pour éviter de créer des problèmes il faut éviter la présence de miroir, ou les voiler.
NF : En effet, on parle souvent de l’influence négative des miroirs…
P.H. : Les miroirs ne sont pas mauvais en soi, ce sont des outils efficaces pour améliorer la circulation énergétique des lieux, on retrouve d’ailleurs cet aspect-là dans le Feng Shui. Par contre ce sont des accessoires très difficiles à maîtriser si on ne ressent pas les effets lorsqu’on les déplace. Dans une chambre à coucher, de manière général le miroir peut améliorer une circulation d’énergie ou créer un véritable problème et une gêne. Sans connaissance et dans une optique de prévention, il vaut donc mieux les éviter. Les couleurs sont également importantes. On ne privilégiera pas pour un sommeil réparateur des couleurs vives, violentes ou fluo pour la literie et dans la chambre en général.
