La soirée s'ouvrait avec Jane Birkin accompagnée d'un quatuor berbère avec lequel elle interprétait des chansons de Serge Gainsbourg. C'était un concert assez magique. La voix de Jane Birkin, sa relation très chaleureuse, voire intimiste, qu'elle a avec le public et sa grande sensibilité en ont fait un concert qu'on recevait comme un cadeau que l'on savourait pleinement.

Ces arènes romaines offrent un cadre magique à ce festival. Le contraste entre la programmation rock qui y est donnée et le poids de l'histoire dont sont chargées les pierres qui nous y accueillent a un pouvoir envoûtant et, pour peu qu'un artiste soit engagé, son message prend un sens immédiatement très fort.
Le concert de Nina Hagen en fin de soirée en est un bel exemple. Cette femme excentrique et fofolle, égérie allemande de la musique punk-rock a commencé son concert par un appel à aller voir le film de Michael Moore, Fahrenheit 9/11. Sa musique est puissante, ludique, ses paroles sont revendicatrices, ironiques et provocatrices, comme cette chanson "pollution pirates" qu'elle a dédicacée aux activistes de Greenpeace.
Qu'on aime ou pas le personnage et sa musique, l'écouter dire que pour changer le monde il faut agir ensemble, au milieu de ces pierres millénaires et sous ce ciel étoilé, donnait au rock tout son sens.