Le plus grand événement musical open air de Suisse joue les mastodontes en alignant les records : 220'000 spectateurs, 3’700 bénévoles, 1300 artistes et techniciens et plus de 100 stands de nourriture. Talents tout azimut, découvertes francophones, rock, musiques d'Asie ou spectacles pyrotechniques ont animé le festival.

Entre la centaine de savoureux concerts, un petit air d’innovation règne sur Paléo qui trahit cette année sa réputation de vieux dinosaure.
Et ce n’est pas pour nous déplaire !

Le village du monde est une invitation à un voyage asiatique réussi cette année !

Le "Village du monde", qui ne cesse de s’agrandir n’a plus rien d’un prétexte idéaliste pour s’offrir une bonne conscience multiculturelle. Un véritable esprit autonome anime ce village, proposant de réveiller nos papilles gustatives avec des saveurs inconnues, de découvrir un authentique artisanat et des associations engagées qui font contraste avec les stands plus consuméristes et modelés aux goûts des festivaliers du reste de Paléo. Les artistes, même si certains diront qu’ils sont adaptés à nos oreilles occidentales, restent pour la majorité du public une ouverture vers des horizons inconnus et une initiation à des musiques traditionnelles d’autres cultures.

Paléo après trente ans s’offre aussi une conscience éveillée !

Les initiatives de l’ombre sont nombreuses et à relever :
Pour les plus précarisés, un stand « Autour de minuit » a été placé à l’entrée du parking. Il propose à boire et à manger presque gratuitement pour tous les fauchés et les fêtards ayant abusé de substances plus ou moins licites, et est ouvert 24 heures sur 24. Les serveurs de ce drôle de bar sont issus d’un casting particulier et munis d’une deuxième fonction médicale et d’une capacité d’écoute et d’empathie qui respire d’humanité.

Autre nouveauté : les spectateurs ont été sensibilisés aux risques liés à la consommation d'alcool. Pas nouveau dans le panorama des festivals, mais à relevé, même s‘il fallait chercher courageusement ce service. Quand au co-voiturage, on en a entendu parler dans les conférences de presse, mais j’ai eu beau me promener dans les multiples recoins de Paléo, j’ai rien vu ! La mobilité reste le point faible de ce festival !

Pour les p’tits bouts, la crèche du bout du monde est non seulement un lieu d’accueil pour intégrer les petits au festival, mais cette garderie d’un genre nouveau, calme, gratuite et ouverte à tous a aussi l’empreinte « Paléo touch ». La déco a ce petit air créatif qui l’on retrouve dans tout le festival. J’y ai rencontré un éducateur au regard rempli de tendresse, muni d’un de ces visages rayonnant d’amour, orné d’une belle crête rouge comme couvre-chef ! En plus, il nous a prouvé qu’il savait très bien faire le coq Suisse allemand. L’humour est un langage universel…

Sur le terrain on se met à jour !

Entre développement durable, création artistique et engagement citoyen ! Résultat ? C’est beau, c’est étonnant et cela plaît !
En collaboration avec la Haute Ecole spécialisée, un espace de détente a été créé avec une centaine d'ombrelles géantes en matériaux synthétiques. Abrité par ces parasols singuliers, on pouvait imaginer s’offrir une petite sieste sur un des matelas composés de 67 000 bouteilles en plastique recyclées. Après test, c’était indéniablement esthétique, mais franchement pas confortable.
Pas grave, on est pas à Paléo pour dormir !
La Rivière de lumière proposée par des étudiants en architecture du paysage de l’Ecole d’ingénieurs de Lullier, mettait elle en scène 200 projecteurs de faible puissance dans des arbres munis de brumisateurs.

Coup de chapeau, donc, pour ce Festival festif qui s’engage…





.