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Lauryn Hill : To Zion


Zion. Une définition de ce mot est le chemin pour Jérusalem, la terre promise. Dans la culture noire américaine, certains l’emploient aujourd’hui pour décrire une sphère spirituelle saine, un paradis, une sorte de Nirvana des sens.

Le concert de ce mercredi 6 juillet à Montreux, fût grandiose, plein de couleurs. Et cette voix posée, douce par moment, rebelle à d’autres et certainement un peu divine, peut-être Zion, Lauryn Hill.

Zion, c’est aussi le nom du premier fils de cette artiste repentie, résignée à suivre sa voie, et incroyablement femme. Mère de 2 enfants, activiste et généreuse dans la vie, elle impose le respect par ses actes.

Lauryn Hill, c’est le succès international très jeune, son album solo à 24 ans est la plus rapide progression des ventes d’album féminin de tous les temps. Grammy’s et nombreuses récompenses à la clé. C’est aussi des associations caritatives pour les jeunes en difficultés.

Mais tous n’ont pas les mêmes visions, les mêmes buts, et celles des managers de l’industrie de la musique et de la presse people n’étaient pas celles de cette jeune femme. Enceinte, artiste éprouvée et musicienne hors pair, Elle quitte le « show business » pour vivre sa maternité, sa vision de la musique et de la vie. Pas commerciale, ni manipulé ou capitonnée.

Elle expliquera ses raisons lors d’un ultime enregistrement jusqu’à maintenant, sur un album « unplugged » touchant et vrai. « Keep it real Lauryn !» cria une voix durant le concert ; oui Lauryn a su rester très réelle, sensible. Ce concert était de plus, un retour sur scène après plus de trois ans d’absence. Petit honneur pour les fans.

La palette de son répertoire fût dépeinte avec toute la magie qui fait de la musique un art spirituel et divin, elle donna tout à travers l’émotion et le partage, la danse, la fête, l’abandon aux rythmes et aux voix. Tantôt sauvage dans le « Hip Hop » qu’elle maîtrise parfaitement, ou plus douce et sincère, féminine, en solo ou « a capella », il y avait de quoi vibrer et se réjouir d’être là.
De « Doo wop, That thing » à “Zion”, de nouvelles créations au si célèbre « Killing me softly », les hôtes de l’auditorium Stravinski, ce soir là, sont sortis mystifiés et certainement très touchés. Merci et bravo, Lauryn.

Nice future et Lauryn Hill se retrouve dans le fait qu’il faut agir avec conscience et amour de ce que l’on fait, l’on est. Faire ce que l’on croit juste et ne pas se laisser charmer à la facilité. N’y a-t-il pas dans le développement durable une place pour préserver les vrais artistes de la pollution commerciale. Une « conscience culturelle » pour protéger l’art…

Olivier Schneuwly

[04/08/2005]



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