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Vendredi…. ou un autre jour (L’orgueil)

Un film de Yvan le Moine / Belgique 2005

"Dès que je quittais le rivage, où j'avais échoué la veille, je sentis un premier changement. J'étais plus grave, c'est-à-dire plus lourd, plus triste d'avoir pleinement reconnu et mesuré cette solitude qui allait être mon destin pour longtemps peut-être…
L'idée même d'être privé définitivement du regard des autres et de ne jamais plus pouvoir intéresser personne, seul sur cette île ignorée des cartes me condamnait de fait au bagne à perpétuité..."

S’échouer sur une île déserte, un cauchemar pour certain, un rêve pour d’autre. Loin de tout, du système, du stress et autre mobbing, loin des voitures, de la pollution et de la machine humaine. Retrouver des instincts primaires, redécouvrir la chasse, la survie, se redécouvrir en profondeur, en tant qu’humain, tout un programme qui laisse songeur, perplexe ou rêveur…

Si votre chemin cet été ne vous a pas conduit du côté de Locarno pour le 58ème Festival International du Film alors réjouissez-vous de bientôt pouvoir vous ruer sur votre lecteur DVD flambant neuf et de pouvoir profiter de petits chefs-d’œuvres et belles histoires pour réchauffer les nuits froides d’hiver. Un peu de cocooning c’est bon parfois !

Vendredi… ou un autre jour (L’orgueil) nous porte sur les plages et le décor sublime de la Réunion. De quoi avoir chaud dès les premières images. Adapté du célèbre roman de Michel Tournier "Vendredi ou les limbes du Pacifique", il présente l’histoire d’un comédien de « La comédie Française » (Philippe Nahon) qui s’échoua sur cette île soi-disant déserte et qui petit à petit va changer, beaucoup changer.

Se trouvant confronté à lui-même, la peur au ventre au départ, il retrouvera peu à peu ses instincts humains, naturels. La force et l’envie de survivre. C’est plus tard qu’il tombera par hasard sur une bande de « sauvages » dont il sauvera la vie de l’un d’eux : Vendredi (Alain Moraïda – jeune Réunionais)

Le reste de l’histoire est à savourer. Une épopée humaine fantastique, pleine de tendresse, de réflexions et de rires. Une vision de l’Homme, belle et idéale ; ou lorsque l’être humain, confronté à ses instincts les plus simples en oublie couleur de peau, religion, âge ou rang social pour redécouvrir l'essentiel.

Tous égaux en droit, tous libres ! Peut-être demain sur mon île, ton île, à nous de le vouloir.


daO

[20/08/2005]



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