Aller à paléo en train: le test de NiceFuture

Le festival du Paléo est fier de présenter un chiffre de 40% de son public qui se déplace en transports publics. NiceFuture trouve qu'ils ont bien raison d'être fiers car une telle proportion est rare. NiceFuture fait partie de cette statistique et nous voulons partager notre expérience.
Le premier élément à souligner est de dire qu'il y a eu un effort d'organisation qui a été fait pour cet événement car pas moins de sept trains de nuit supplémentaires étaient disponibles. Echelonnés à intervalles réguliers pour desservir les axes majeurs et profitant d'un rabais pour festivaliers de 20%, les excuses pour ne pas les utiliser étaient maigres...
L'aller offre un certain ravissement car dépasser toutes les voitures avançant au ralenti sur l'autoroute nous conforte dans notre choix ecologique de prendre le train. De plus, le trajet se passe de manière très agréable car à 18h45 il reste suffisamment de places libres pour 
que notre groupe ne soit pas éparpillé.
L'arrivée à Nyon se fait donc rapidement. Le transfert vers le festival demande un tout petit peu de patience car les petits trains entre Nyon et le festival n'ont pas une rotation incroyable. Montre en main, le temps d'attente est tout a fait honnête mais l'impatience 
d'arriver aux concerts rend le moment très subjectif. En fin de compte, le temps de déplacement total n'a rien a voir avec le même trajet en voiture. Dans son propre véhicule, on a souvent l'impression d'être plus efficace car on avance toujours un peu mais la vitesse 
désespérante des files d'attentes (sortie d'autoroute ou parking) rallonge considérablement le temps de déplacement et le train est bien plus rapide.
Sur place la soirée se déroule bien et dans une ambiance spontanée. Le fait que personne ne doive conduire permet à notre chic équipe de tester les différents gobelets réutilisables du festival.
Après de beaux concerts (votre serviteur a spécialement apprécié la prestation du groupe Archive) et une disponibilité appréciée de la Palé'eau, vient le temps du retour.
A nouveau, la proximité de la gare de l'Asse permet de rapidement se trouver devant les rails. Le petit train rouge de la NstCM arrive à nouveau rapidement mais par contre c'est à Nyon que l'attente se fera un peu plus longue. Fort malheureusement, le seul détenteur dans le groupe de l'horaire des train a réussi à perdre sa feuille récapitulative et tout le monde arrive en avance. La situation n'est pas bien grave car, en bonne compagnie, on peu facilement patienter quelque temps dans une salle d'attente.
Comble de malchance, des travaux sur les voies obligeront notre convoi à patienter au milieu de nulle part. Mais vu que la coordination avec les bus de nuit nous attendant à Lausanne a été assurée, tout s'est bien déroulé ensuite. Pour le retour, nous avons dû au final admettre que cela nous a pris plus de temps que de rentrer en voiture. Par contre cela est en partie 
de notre faute (perte de l'horaire) et aussi dû à la malchance (les travaux). En connaissant les habituels et interminables bouchons de sortie de parking, on peut estimer que sans ces deux éléments le temps du trajet du retour doit être proche de celui de la voiture.
La conclusion de cette expérience est, à nos yeux, favorable. Le temps total sur les deux trajets reste en faveur du train grâce au gain à l'aller. Selon nous, c'est aussi le trajet où il est le plus intéressant de se déplacer rapidement car l'impatience de se retrouver sur le festival influe sur l'humeur globale de la soirée. D'un point de vue sécuritaire, c'est aussi la solution pour le retour. Conduire implique une certaine responsabilité et demande une attention de chaque instant. Après avoir passé une belle soirée dans un festival, divers facteurs peuvent rentrer en ligne de compte (comme la fatigue, l'alcool ou la tension due aux bouchons) pour distraire un conducteur et potentiellement générer une situation très dangereuse. Evidemment, le dernier argument en faveur des chemins de fer est la quantité de Co2 générée. Selon le calculateur du site internet de Paléo, notre trajet en train pollue onze fois moins que la voiture, et ceci sans compter les bouchons!
Il est clair que se déplacer en transports publics donne une impression de mobilité restreinte mais c'est de loin le cas pour tout le monde. Les personnes habitants sur les axes desservis n'ont pas vraiment d'arguments valables pour se déplacer en voiture. Par contre, ceux habitant à l'extérieur des villes risquent de se retrouver empruntés pour rejoindre leur logis à deux ou trois heures du matin.
Le seul point négatif pour les habitants des agglomérations desservies par le plan de mobilité du Paléo est qu'il faut se contraindre à un horaire mais ceci reste un moindre mal comparé aux avantages évidents précédemment cités.

Nous espérons que notre expérience vous encourage et encouragera à profiter du festival en transports publics. Nous, nous ne changerons plus!