Pour la première fois en Suisse, une analyse du marché des vêtements évalue l’engagement social et environnemental d’une trentaine de marques et de distributeurs.

Qu’il soit vendu à 15 ou 150 francs, un t-shirt n’aura rapporté à l’ouvrière salvadorienne qui l’a cousu qu'entre 5 et 50 centimes. Salaires de misère, normes sociales insuffisantes ou irrespect des lois environnementales sont encore monnaie courante dans l'industrie textile. À qui la responsabilité, et à qui le pouvoir de changer cette situation? Les entreprises doivent mettre en place, avec leurs multiples partenaires, des normes sociales et environnementales tout au long de la chaîne de production. Les consommateurs eux, peuvent les inciter à avancer dans cette voie. Mais comment?
L'analyse réalisée par la Déclaration de Berne et la Stiftung für Konsumentenschutz (SKS) fournit un aperçu clair et pratique de qui fait œuvre de précurseur et qui "tire au flanc" quand il s'agit de prendre ses responsabilités.

Les résultats sont présentés dans trois tableaux succincts, distinguant les marques les magasins, et la vente par correspondance. A noter que cette analyse ne permet pas de savoir réellement dans quelles conditions sont produits les vêtements, mais évalue la documentation que les entreprises sont prêtes à fournir, ou non, au sujet de leur engagement social et environnemental. Démarche qui mérite quelques éclaircissements. Enfin, une immersion dans la complexité de la chaîne de production des vêtements et dans la lutte contre la précarité des conditions de production est proposée grâce à un interview de la coordinatrice romande de la Campagne Clean Clothes, Florence Gerber.

> Résultats: l'éthique des marques et magasins de vêtements en un coup d'œil

> Eclaircissement sur la démarche et les résultats
> Interview de Florence Gerber, coordinatrice romande de la Campagne Clean Clothes